Deux mois après son limogeage de son poste de sélectionneur de l’équipe nationale de football, Rabah Madjer est revenu sur les circonstances de son départ, estimant qu’il avait fait l’objet d’une campagne de « déstabilisation ».
« Dès ma nomination en novembre, j’ai été attaqué par une partie de la presse. Je dis bien une partie. Et derrière ces journalistes se cachent certaines personnes. En Algérie, tout le monde sait de qui il s’agit. On a tout de suite voulu me salir et me déstabiliser », a regretté Madjer dans un entretien accordé à Jeune Afrique, dont les propos ont été repris ce mercredi par La Gazette du Fennec.
Limogé officiellement le 24 juin dernier lors de la réunion du Bureau fédéral de la fédération algérienne (FAF) tenue au Centre technique de Sidi Moussa, Madjer restait sur une série noire de quatre défaites de rang en amical, dont la dernière concédée le 7 juin face au Portugal à Lisbonne (3-0). Il a été remplacé le 2 août par l’ancien capitaine des Verts Djamel Belmadi, signataire d’un contrat jusqu’en 2022.
Madjer a tenu à démentir les informations qui faisaient état d’une ingérence dans ses prérogatives de sélectionneur.
« Jamais. Je faisais mes choix librement. Personne n’a jamais cherché à m’influencer. J’avais d’excellentes relations avec Kheireddine Zetchi (président de la FAF, ndlr) et on me laissait travailler dans de bonnes conditions », a ajouté Madjer.
L’ancien joueur vedette du FC Porto (Portugal) a regretté le fait qu’on ne lui avait pas laissé assez de temps pour mener à bien sa mission. Un départ au goût d’inachevé.
« Le problème, en Algérie comme ailleurs, c’est qu’on veut des résultats tout de suite. On ne laisse pas assez les sélectionneurs travailler dans la continuité. Il y a beaucoup trop de pression autour de la sélection nationale. Si on veut avoir des résultats, il faut de la stabilité. Mais moi, je ne regrette rien. Avec mon staff technique, nous avons fait ce qu’il fallait pour être en mesure de disputer la CAN 2019 », a-t-il conclu.
Le passage désastreux de Madjer avec l’équipe nationale a eu pour conséquences de faire baisser sensiblement sa popularité auprès des supporters algériens qui avaient vite oublié son glorieux passé de joueur.
Avec l’arrivée de Belmadi (42 ans), troisième entraîneur depuis l’élection de Zetchi à la tête de la FAF le 20 mars 2017, l’équipe nationale continue d’être confrontée à une instabilité criarde au niveau de l’encadrement technique qui s’est répercuté négativement sur les résultats des Verts.