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En pleine guerre à Gaza : Israël teste un drone militaire au Maroc

Le Maroc et Israël poursuivent leur coopération militaire malgré la guerre à Gaza qui a déjà fait plus de 31.000 morts parmi les Palestiniens depuis le 7 octobre dernier. Une société israélienne d’armement a choisi le royaume pour tester un de ses derniers drones.

Les deux pays ont normalisé leurs relations en décembre 2020. Depuis, ils ont franchi plusieurs étapes dans leur coopération, notamment militaire et sécuritaire.

En novembre 2021, à l’occasion d’une visite à Rabat de Benny Gantz, alors ministre israélien de la Défense, les deux parties ont signé un protocole de coopération sécuritaire et militaire « sans précédent ». C’était la première fois que l’État hébreu passait un tel accord avec un État arabe.

Le déclenchement de la guerre à Gaza a mis le Maroc dans une position très paradoxale. Alors que le palais royal se confine dans un silence gêné et complice, des manifestations imposantes sont organisées régulièrement dans les villes du royaume en soutien à la cause palestinienne et en rejet de la normalisation.

La nouvelle situation ne semble toutefois pas avoir remis en cause l’agenda de coopération militaire tracé entre les deux pays.

La preuve, c’est sur le territoire marocain que le groupe d’armement israélien BlueBird a choisi pour tester son nouveau drone kamikaze SpyX.

Le test a eu lieu avec succès, a indiqué l’entreprise dans une vidéo mise en ligne sur son site Web.

BlueBird est spécialisée dans la conception, le développement et la fabrication de drones.

Selon les explications fournies par la société israélienne, SpyX permet de détecter et d’atteindre ses cibles « de manière organique » et effectuer des frappes de précision, en utilisant son double capteur jour/thermique. Transportant des ogives de 2,5 kg, le SpyX attaque à une vitesse de 250 km/h.

Le dernier drone israélien resté « avec succès » au Maroc

Le système peut être transporté et déployé par un équipage de deux soldats. Le drone peut, en outre, voler jusqu’à 1,5 heure avec une portée de communication de 50 km.

La première apparition de cette arme dans le royaume a été signalée par des médias israéliens en juin 2023.

Le site spécialisé Infodrones avait rapporté en septembre 2022 que le Maroc a passé une commande de 150 drones WanderB et ThunderB, toujours auprès de BlueBird.

Alors qu’Israël teste ses technologies militaires sur son territoire, la communication officielle marocaine tient un autre discours, réaffirmant le « soutien » du pays et son roi Mohammed VI à la cause palestinienne.

« Nous avons une tradition très ancienne de soutien au peuple palestinien », a déclaré sur France Info l’ambassadrice du Maroc en France, Samira Sitaïl, qui a tenté de justifier piteusement la normalisation avec Israël.

Selon elle, la normalisation ne remet pas en question « le droit inaliénable du peuple palestinien à bénéficier d’un État », assurant que le Maroc est une « force conciliatrice » entre Israël et la Palestine.

Le Maroc tente d’exploiter au maximum l’envoi d’une aide humanitaire à la bande de Gaza pour faire oublier son silence devant les crimes que commet l’armée israélienne dans l’enclave palestinienne depuis plus de 5 mois.

L’ambassadrice a expliqué que l’aide marocaine a pu être acheminée « grâce aux relations que nous entretenons avec l’État d’Israël ».

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