Première réaction officielle sur le phénomène de piqûres d’enfants aux abords des écoles en Algérie. La justice a communiqué sur ces actes après le signalement de deux nouveaux cas à Boufarik, dans la wilaya de Blida.
Plusieurs cas similaires ont été rapportés ces dernières semaines dans plusieurs villes du pays, à Chlef, Constantine, Ain Defla…
Le procédé est toujours le même. Une femme s’approche d’un écolier, le pique au bras puis prend la fuite. Les agressions ont toujours lieu devant les écoles et ciblent généralement des enfants du primaire ou du collège. Certaines femmes agissent seules, d’autres à deux, voire plus, selon des témoignages publiés sur les réseaux sociaux.
La cadence de ces étranges faits a semé la panique chez les parents d’élèves. D’autant plus que la finalité de tels actes n’est pas connue. Certains y ont au début vu une manière pour les dealers d’accoutumer les jeunes enfants à leurs substances prohibées, tandis que d’autres ont privilégié la piste de la sorcellerie.
Trois femmes ont été arrêtés la semaine passée à El Attaf (Ain Defla) pour sorcellerie et tentative d’enlèvement d’une écolière. On ne sait pas pour le moment si cette affaire a un lien avec le phénomène de piqûres d’enfants.
Piqûres d’enfants en Algérie : la justice lance un appel aux parents
Le parquet près le tribunal de Boufarik (Blida) a communiqué ce lundi 6 mars pour la première fois directement sur ce phénomène suite à l’enregistrement de deux cas dans la région.
Le premier cas concerne une fillette en deuxième année primaire, piquée au bras devant une école de Boufarik (30 kilomètres au Sud d’Alger), par une femme inconnue qui a aussitôt pris la fuite, indique un communiqué du parquet.
Un autre fait similaire a eu lieu dans la ville voisine de Birtouta (wilaya d’Alger). Là aussi, une femme inconnue a piqué à la main et à l’épaule une fillette de huit ans, avant de prendre la fuite.
La justice ne connait toujours pas les motivations derrières ces actes. Le parquet de Boufarik annonce l’ouverture d’une enquête afin d’arrêter les coupables et connaître leurs réelles motivations.
En attendant, il lance un appel aux parents d’élèves afin de sensibiliser leurs enfants pour qu’ils ne laissent pas des inconnus s’approcher d’eux. Le parquet insiste sur la nécessité de signaler immédiatement de tels actes afin de permettre aux services de sécurité d’intervenir à temps.