L’affaire avait provoqué l’émoi dans tout le pays. Le 11 janvier dernier, un collégien a poignardé son enseignante dans l’enceinte d’un CEM de la localité de Taxlent, dans la wilaya de Batna.
L’enfant, A.H., élève en quatrième année moyenne, a commis son acte pendant la pause entre les cours. Poignardée dans le dos, l’enseignante de langue arabe, répondant aux initiales B.R.S., a été évacuée à l’hôpital gravement blessée. Au CHU de Batna, les médecins ont réussi à extraire le couteau resté dans son corps.
Le garçon aurait agi ainsi après la convocation de ses parents par l’enseignante, suite à des écarts disciplinaires.
Après avoir commis son forfait, l’adolescent a pris la fuite, mais il a fini par être arrêté par les services de sécurité. Présenté devant un juge, il a été placé en détention provisoire dans un établissement pénitentiaire pour mineurs.
Enseignante poignardée à Batna : le verdict tombe
Le parquet du tribunal de N’gaous avait indiqué dans un communiqué qu’une enquête avait été ouverte pour « tentative de meurtre avec préméditation » et confiée à un juge d’instruction des affaires de mineurs.
Deux mois après les faits, l’auteur de l’agression a été jugé par un tribunal pour mineurs. Le verdict a été rendu mardi soir par la section criminelle pour mineurs du tribunal de Batna, condamnant l’adolescent à une lourde peine : 5 ans de prison, dont deux ans fermes.
L’affaire avait suscité l’indignation des personnels enseignants et de toute la société. Même le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, s’est déplacé à Batna pour se rendre au chevet de l’enseignante poignardée.
Tout en soulignant le caractère « isolé » de l’acte, le ministre avait indiqué que l’agression appelait une « réflexion » sur les changements qu’il faudra apporter aux règlements intérieurs au sein des établissements scolaires, assurant que l’Etat fera tout pour assurer la sécurité des personnels enseignants.
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