INFO TSA. L’endettement des groupes publics SNVI, AGM (mécanique), GRCN (réalisation et construction), Imetal (sidérurgie), AGROLOG (entrepôts et abattoirs) et Getex (textiles) totalise un montant de 718 milliards de dinars, soit près de 7 milliards de dollars, selon les données présentées dans un document du Conseil des Participations de l’État (CPE) dont TSA détient une copie.
L’endettement de ces six entreprises représente 30% de l’endettement global des groupes publics. En outre, les flux de trésorerie négatifs (FTN) générés par ces six entreprises en 2017 font qu’elles « ne peuvent pas rembourser leurs dettes », affirme le CPE.
Un délai de remboursement estimé à 97 ans
En parallèle, le Conseil des participations de l’Etat tire un constat macabre sur la capacité de remboursement de la dette des groupes publics ELEC El Djazaïr (électronique et aménagement), ACS (Chimie) et l’EPE ENPI. Ces groupes affichent une capacité de remboursement de leurs dettes jugée « quasiment impossible », puisque leur remboursement « nécessite un délai de plus de 97 ans », affirme le CPE.
Les entreprises Ferrovial (ferroviaire), LNHC (habitat et construction), Onat (tourisme) et GGR (génie rural) affichent quant à elles une capacité de remboursement de leurs dettes s’étalant sur une période allant de 20 à 44 ans, affirme le document. Les groupes Gatma (transport maritime), HTT (tourisme), Gerhyd (hydraulique) et Divindus (divers industries) affichent pour leur part « une capacité de remboursement limitée, caractérisée par un endettement lourd nécessitant plus de 11 ans de délai dans le remboursement des dettes », affirme le CPE.
Elles « devraient être dissoutes »
Dans l’ensemble, le délai de remboursement de la dette totale globale des entreprises publiques est estimé à 14 ans. Cependant, ce délai de remboursement est retardé à 36 ans si sont exclus du calcul des groupes phares tels que Cosider (construction), Gica (ciment), Madar (tabac et allumettes) et Serport (ports).
Le CPE note également que certains groupes et entreprises publiques « affichent des fonds propres négatifs, d’autres des actifs nets négatifs, elles ont consommé le quart de leur capital ». Ces groupes et entreprises « devraient être dissoutes, conformément à l’article 715 bis 20 du Code de commerce », recommande le document, précisant que ces situations sont notamment relevées dans les secteurs de « l’habitat et des travaux publics ».