Le DG de la JS Kabylie Nassim Benabderrahmane revient dans cet entretien sur plusieurs points liés à l’actualité de son club, notamment le parcours honorable réalisé durant la phase aller, et la suspension du président Chérif Mellal.
La JSK vient de boucler la phase aller du championnat à une honorable 2e place au classement, êtes-vous satisfait ?
Oui absolument. Nous avons réalisé une belle première partie de la saison. Seulement, l’équipe a été stoppée net dans son élan depuis le match face à l’USM Alger (défaite 1-0). Le groupe a été déstabilisé suite à l’acharnement que nous avons subi. Heureusement pour que la trêve est tombé à pic pour recharger les batteries afin de reprendre du bon pied.
L’équipe reste sur une défaite en déplacement vendredi face au CABB Arreridj à huis clos (1-0), la troisième lors des quatre derniers matchs ….
Il faut chercher les causes. Lors de cette rencontre, nous avons subi toutes sortes de pressions et d’intimidations, à commencer par la tentative de chasser le président Mellal du stade alors que le club n’avait reçu aucune notification concernant sa suspension. Le commissaire au match a fait dans le deux poids deux mesures pour veiller au respect du huis clos. Plusieurs dirigeants du CABBA se trouvaient sur la main courante et en tribune. Le huis clos n’était pas respecté. Les ramasseurs de balles ne faisaient pas leur travail quand il s’agissait d’une remise en jeu pour la JSK. Des pressions ont été exercées sur l’arbitre. Des ballons ont même été dégonflés, il s’agit de pratiques d’un autre âge. C’est inadmissible.
A l’issue de cette rencontre, le président Mellal a fait des déclarations fracassantes alors qu’il est sous le coup d’une suspension de la LFP. Ne craignez-vous pas que cette sanction soit requalifiée ?
Non. Le club et Mellal ne craignent rien. Il a parlé à chaud après tout ce qu’il a enduré lors de cette rencontre. Il ne faut pas lui en vouloir. Il a défendu les intérêts de la JSK. A propos de la suspension qui lui été infligée (une année dont six mois avec sursis, NDLR), le club a déposé un recours au niveau de la commission d’appel de la FAF et l’audience est prévue mardi 27 novembre.
On comprend donc que Chérif Mellal va être enfin auditionné après avoir manqué les deux premières convocations ?
Non, actuellement il se trouve à Paris pour assister au sit-in organisé ce dimanche par les supporters de la JSK en France, une manière d’apporter leur solidarité et leur soutien à lui et au club. C’est son avocat qui va se charger de le représenter et le défendre mardi. La sanction est appelée soit à être annulée ou bien réduite. Nous sommes prêts à épuiser tous les recours possibles pour rétablir les droits de Mellal.
Les propos de Mellal ont été durs envers le président de la LFP Abdelkrim Medouar. Etes-vous d’accord avec lui ?
Mellal a dit les quatre vérités. La LFP n’a pas encore d’agrément pour exercer ses activités. Elle n’a pas encore signé la convention avec la FAF. Nous ne pouvons pas admettre cette situation. Il est temps d’agir. Nous sommes prêts à aller jusqu’à boycotter la phase retour si les choses ne changent pas.