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Entretien avec le président de la JSK : « C’est trop tôt de parler du titre »

Sans langue de bois, le président de la JS Kabylie Chérif Mellal revient dans cet entretien sur l’excellent parcours réalisé par son équipe en ce début de saison. Il évoque également le cas disciplinaire du joueur Boukhanchouche et la bonne santé financière du club.

Votre équipe est en tête du championnat, vous vous attendiez à un tel début de saison ?

À vrai dire, oui. Nous avons effectué une excellente préparation durant l’intersaison ponctuée par deux stages dont un s’est déroulé en Allemagne. L’effectif a été remanié à 80% avec l’arrivée de nouveaux jeunes joueurs de qualité, assoiffés de performances. Nous avons engagé un technicien de métier (Franck Dumas, ndlr) qui est en train de réaliser un excellent travail, et à qui on a donné carte blanche. Tous ces paramètres ont permis à la JSK d’entamer de la meilleure des façons la saison, même si le plus dure reste à faire.

La retentissante et historique victoire décrochée dimanche en déplacement face au MC Alger (5-0) a donné de grands espoirs aux supporters de la JSK qui rêvent désormais du titre…

Je ne suis pas d’accord.  Il ne s’agit que d’un match de championnat, certes remporté face à un grand club comme le MCA. C’est trop tôt de parler du titre. Notre objectif est de terminer la saison sur le podium, nous devons éviter de verser dans un optimisme béat. Il ne faut surtout pas s’enflammer ou donner de faux espoirs à notre public.

Mais au vu des dispositions affichées jusque-là par votre équipe, tout laisse à croire que la JSK aura fière allure cette saison, êtes-vous du même avis ?

Effectivement, si nous comparons la JSK de cette année à celle de la saison dernière, il n’ y a pas photo. Nous sommes en train de réaliser un gros travail pour permettre à cette équipe de retrouver son aura, je pense que nous sommes dans le bon chemin. L’équipe joue mieux désormais, à domicile ou bien en déplacement. Nous avons instauré une discipline de fer, personne n’est indispensable. Le discours du coach a été bien reçu par les joueurs, qui de leur part ont adhéré à sa méthode.

Justement, vous avez évoqué l’aspect disciplinaire, le cas du joueur Salim Boukhanchouche a défrayé la chronique ces jours-ci, qu’en dites-vous à ce sujet….?

Je peux vous annoncer que Boukhanchouche ne remettra plus les pieds à la JSK, il est hors des plans de l’entraîneur. Nous lui avons donné l’opportunité de revenir, mais il n’a pas saisi sa chance. Il aurait pu exploser cette saison d’autant qu’il reste un joueur de qualité, mais il a voulu brûler les étapes. Nous avons reçu un contact du club émirati d’Al-Fujaïrah pour ses services, mais on voulait un transfert définitif plutôt qu’un prêt.  Il sera libéré lors du prochain mercato d’hiver, c’est une certitude.

Sur le plan financier, la JSK se trouve dans une position très confortable, au lendemain de la signature d’une convention de sponsoring avec le groupe public BTP Cosider, pouvez-vous nous donner plus de détails …?

Il s’agit d’une convention de sponsoring qui va s’étaler sur une année. L’apport financier (on parle de 50 millions de dinars) va nous permettre d’être à l’aise pendant la saison. Il faut signaler que les sponsors sont attirés par la nouvelle politique de la JSK. Nous avons conclu ce mardi un contrat de sponsoring avec la Laiterie Soummam également sur une année. D’autres sponsors vont s’engager avec nous dans les jours à venir.

Peut-on dire que la JSK est en train de connaître une nouvelle dimension ?

Absolument. Après des années de galère, il est temps de voir ce club enfin retrouver son vrai standing sur tous les plans. Les supporters devront en être fiers.

D’aucuns estiment que Chérif Mellal  a réussi à faire oublier aux supporters l’ancien président du club Mohand Chérif Hannachi…

À mon arrivée, j’ai hérité d’une situation catastrophique. L’urgence était de sauver le club de la relégation, nous l’avons fait grâce à l’apport de tout le monde. L’équipe avait également atteint la finale de la Coupe d’Algérie. Je suis venu avec de bonnes intentions et surtout avec l’envie de permettre à la JSK de se relever. Je ne suis pas novice dans la gestion. En Allemagne, qui reste une référence en la matière, j’ai appris comment un club de football est géré, c’est ce qui m’a aidé à la JSK.

Un dernier mot pour conclure…

Je tiens à lancer un message pour nos supporters pour rester soudés et soutenir leur équipe pendant le reste du parcours. Nous sommes en train de travailler pour leur procurer  de la joie, et pourquoi pas fêter ensemble un titre à la fin de la saison qui viendrait mettre fin à plusieurs années de disette.

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