Comment réagissez-vous à la démission de Bouchareb de son poste de président de l’APN ?
Mohamed Djemiai, SG du FLN : sa démission était un impératif dès lors qu’elle a constitué une exigence populaire. À partir du moment où, au FLN nous avions décidé d’être en adéquation avec le mouvement populaire du 22 février, on ne pouvait tolérer son maintien en place. C’est dans cette optique qu’on s’est attelé à lui demander de rendre le tablier. Et il n’y a pas que le FLN qui a exigé son départ. C’est l’ensemble des groupes parlementaires qui ont adhéré à cette revendication. Aujourd’hui, l’APN s’apprête à élire un nouveau président.
Selon vous qui a le profil approprié pour remplacer Bouchareb à la tête de l’APN ?
Le groupe parlementaire du FLN qui constitue la majorité à l’APN recèle de multiples compétences les qualifiant à occuper le poste de président. Il sera certainement question d’une concertation au sein du groupe parlementaire qui se soldera, en définitif par le soutien d’un candidat unique. L’élection d’un nouveau président de l’Assemblée populaire nationale sera un moment important pour le pays au regard au rôle prépondérant qu’aura à jouer l’institution dans le domaine législative dans la situation inédite que traverse actuellement le pays.
Comment voyez-vous la prochaine élection présidentielle ?
Au FLN, nous exigeons une élection présidentielle dans les plus brefs délais et de manière urgente. Cette élection constitue la solution à la crise. De plus, nous appelons à réunir les conditions à même de réussir ce rendez-vous et permettre l’expression de la souveraineté populaire dans des conditions optimales de transparence, de démocratie et de liberté. Le Président de la République ainsi élu aura pour mission d’engager de profondes réformes et de répondre aux exigences populaires.
Le FLN aura-t-il un rôle à jouer lors des présidentielles ?
Certainement puisque nous sommes le parti de la majorité, la formation la plus et la mieux structurée sur l’ensemble du territoire national. Mais concrètement parlant, c’est une session du comité central qui aura à décider du rôle précis du FLN : soit qu’il présente son propre candidat ou qu’il soutienne un candidat du courant nationaliste et novembriste qui doit avoir l’aptitude de trouver une solution à la situation actuelle du pays.
Que pensez-vous de la rencontre de l’opposition prévue le 6 juillet prochain ?
Nous saluons toutes les initiatives de sortie de crise qui respectent le cadre constitutionnelle, qui s’éloignent des périodes de transition et qui optent pour la tenue des présidentielles. Mais s’agissant des promoteurs de l’exclusion et de la marginalisation, je peux vous dire que leurs initiatives seront nulles et non avenues et sans effets sur la scène politique nationale. L’Algérie n’a pas besoin de courants politiques qui pratiquent l’exclusion dans la recherche d’une solution de sortie de crise.