Est-ce qu’il y a des mesures de prévention en faveur des avocats en raison de la pandémie du Coronavirus ?
Bien évidemment. Toutes les audiences ont été annulées sauf pour les affaires en référé et les affaires pénales enrôlées concernant les détenus. Les avocats sont priés de rester chez eux et ne se déplacer qu’en cas d’extrême urgence. Il y a un service minimum qui existe au niveau de tous les barreaux en cas d’infection d’un de nos confrères par le coronavirus. Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie, pour le barreau de Sétif, nous avons acheté 500 combinaisons médicales pour les hôpitaux qui seront répartis sur les hôpitaux de Sétif, Bordj Bou Arreridj et M’sila.
Pourquoi le maintien de ces affaires pénales en dépit de la pandémie et des risques encourus par les avocats ?
Les cas des affaires en référé ce sont des cas d’extrême urgence. S’agissant des affaires de détenus, il y a tout autant urgence à traiter ces affaires où l’accusé est présumé innocent. On ne peut pas ne pas assister un détenu. De plus, il y a des précautions et mesures sanitaires qui ont été prises pour endiguer l’infection et stériliser les enceintes judiciaires. C’est ainsi que l’ensemble des audiences sont désinfectées et vidées du public. Il n’y a que l’avocat, le juge et les détenus qui peuvent y assister.
Qu’en est-il de l’entraide entre les barreaux ?
Pour le moment, on règle les cas d’extrême urgence. Quant un avocat tombe malade on doit l’aider et l’assister, cela va de soit.
Dans quel état d’esprit sont les avocats par rapport à cette pandémie ?
Nous sommes angoissés comme l’ensemble des Algériens par rapport à cette situation sanitaire. La majorité des avocats demandent qu’il y ait un confinement en raison de la progression de l’infection.