Houssem Aouar est désormais un joueur de l’équipe d’Algérie de football. La décision, révélée mardi 14 mars par L’Équipe, a été officialisée ce jeudi 16 mars par la Fédération algérienne de football (FAF).

L’instance fédérale a mis en ligne ce jeudi 16 mars une vidéo dans laquelle Houssem Aouar est revenu sur son choix de carrière internationale.

Outre Houssem Aouar, plusieurs joueurs binationaux ont annoncé simultanément leur choix de défendre les couleurs de l’Algérie (Bouanani, Hadjam, Chaibi).

Le milieu offensif franco-algérien de l’Olympique lyonnais a la particularité d’avoir précédemment choisi l’équipe de France. Il a été sélectionné une seule fois par Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus. C’était en octobre 2020 face à l’Ukraine, en match de préparation.

Sa décision de jouer pour l’Algérie peut donc passer pour un choix par défaut du joueur après son échec à s’imposer avec l’équipe de France.

Houssem Aouar anticipe les critiques et explique qu’il ne s’agit pas d’un « choix par défaut ou opportuniste », mais bien, « un choix du cœur ». « Je ne l’aurais pas fait maintenant. J’ai seulement 24 ans, j’ai encore dix ans de carrière et j’aurais pu attendre 27 ou 28 ans », argumente-t-il.

En fait, cela fait « très longtemps » que l’idée d’opter pour l’équipe d’Algérie lui « trotte dans la tête », mais Aouar assure qu’il n’a « pas eu l’occasion ».

S’il n’a pas lui-même pris l’initiative de rejoindre la sélection algérienne, c’est par peur de passer pour un « opportuniste », assure Houssem Aouar.

Il indique qu’il s’attachera à enlever l’idée de la tête à ceux qui vont continuer à penser que c’est un choix par défaut. « Je sais que ça passe par le terrain », dit-il.

Houssem Aouar n’a pas choisi l’Algérie « par défaut »

Houssem Aouar assure même avoir ressenti un « regret » quand il a opté pour l’équipe de France. « J’ai senti que je n’avais pas fait le choix qui me convenait », révèle-t-il.

Abordant ses liens avec l’Algérie, Houssem Aouar assure qu’ils sont « très forts », révélant que dès son jeune âge, il a pris l’habitude de s’y rendre « chaque été ».

« J’ai une partie de moi qui est française du fait que je suis né ici, mais j’ai aussi une grande partie de moi qui est algérienne par mes origines et la façon dont j’ai été éduqué », explique Houssem Aouar.

Et lorsque le président de la Fédération algérienne de football et le sélectionneur national Djamel Belmadi lui ont « tendu la main » et lui ont donné « une seconde chance », il y a vu « un signe du destin ».

Les Algériens attendent beaucoup de lui, mais Houssem Aouar arrive en sélection d’Algérie avec beaucoup d’humilité, conscient du « vivier qui est là » et de la qualité du groupe. « Je n’arrive pas en terrain conquis. A moi de montrer que j’ai ma place », reconnaît-il.