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Équipe d’Algérie : la magie de Belmadi n’opère plus

Équipe d’Algérie : la magie de Belmadi n’opère plus

Djamel Belmadi a-t-il fait son temps à la tête de l’équipe nationale ? Depuis le match aller contre le Burkina Faso en éliminatoires du Mondial 2022 en septembre 2021, les résultats des Verts sont mitigés, voire mauvais.

L’équipe d’Algérie a été éliminée au premier tour de la CAN 2021, et a raté son objectif majeur qui est celui de se qualifier au Mondial 2022, après sa défaite en barrage retour face au Cameroun à Blida.

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En dépit des cinq victoires alignées entre début et fin juin, en matchs officiels et amicaux, l’équipe nationale a perdu de sa puissance. Quelque chose d’important s’est cassée et Belmadi n’a pas trouvé les outils nécessaires pour le réparer.

Les derniers matches amicaux disputés par l’Algérie contre le Mali mercredi à Oran et la Suède samedi 19 novembre à Malmö ont confirmé cette tendance et ce constat. La sélection algérienne n’a pas été à la hauteur des attentes face au Mali comme face à la Suède.

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Les camarades de Riyad Mahrez, qui a été l’ombre de lui-même durant ces deux matchs, ont montré plusieurs lacunes qui posent beaucoup d’interrogations pour l’avenir.

Au vu des piètres prestations fournies lors des deux dernières joutes amicales face au Mali et à la Suède, le chemin de la reconstruction est parsemé d’embuches pour Djamel Belmadi dont la magie n’opère plus. Même le public commence à se poser des questions. Mercredi, le stade d’Oran était presque vide alors que l’Algérie accueillait le Mali en match amical alors que d’habitude les matchs des Verts drainent la grande foule.

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Le sélectionneur national doit vite trouver les solutions aux lacunes enregistrées dans ces deux rencontres qui confirment la régression du niveau de l’équipe nationale. Beaucoup de travail reste à faire dans les trois compartiments.

Tout un dispositif à reconstruire

En défense, le coach Djamel Belmadi doit reconstruire un dispositif pour retrouver la solidité qui avait permis aux Verts de se hisser au sommet en remportant la coupe d’Afrique des nations en 2019 et enchaînant une série d’invincibilité de 35 matchs.

Aissa Mandi n’a plus retrouvé le niveau qui était le sien au Bétis Séville, depuis son départ à Villarreal où il est souvent remplaçant. Le sélectionneur national peine à trouver la bonne paire pour la charnière centrale de l’équipe nationale.

Mohamed Amine Tougaï et Ahmed Touba ont été utilisés avec Aissa Mandi dans l’axe. Les deux variantes essayées par Djamel Belmadi n’ont pas été vraiment rassurantes que ce soit face au Mali et encore moins face à la Suède.

L’arrière-garde algérienne est l’un des points faibles des Verts. L’arrivée de Rayan Ait Nouri pourrait pousser Djamel Belmadi à replacer Ramy Bensebaini dans l’axe vu son rendement mitigé à gauche de la défense.

Il est peut – être temps de tester de nouvelles paires en défense centrale afin de trouver la meilleure formule derrière.

Au milieu de terrain, la situation n’est pas meilleure. Djamel Belmadi n’a pas trouvé de remplaçants fiables à Adlène Guedioura et Sofiane Feghouli. Ramiz Zerrouki, tantôt utilisé comme sentinelle tantôt comme relayeur, ne s’est pas imposé comme une solution définitive au problème d’équilibre entre l’attaque et la défense.

Ismaël Bennacer, égal à lui-même, ne peut pas assumer à lui seul la tâche de l’organisation du milieu de terrain de l’équipe nationale.

Si Nabil Bentaleb, placé juste devant la défense, livre un bon rendement depuis son retour en sélection, c’est l’animation offensive du milieu de terrain qui fait défaut.

En attaque, Riyad Mahrez, censé être le leader technique de cette équipe, est perdu sur le terrain depuis plusieurs matchs déjà. L’attaquant de Manchester City a montré des signes de fébrilité qui ne cadrent pas avec son statut de star et de capitaine de l’équipe d’Algérie.

De son côté, Youcef Belaïli n’est plus indiscutable à gauche de l’attaque des Verts. Son rendement en sélection est instable. Jouant avec beaucoup de déchets techniques, l’Oranais doit se débarrasser des dribbles de trop et se mettre au service du collectif. Youcef Belaili aime jouer davantage pour la galerie que pour l’équipe, ce qui doit être proscrit en équipe nationale.

Saïd Benrahma, en bonne forme en club à West Ham, attend d’avoir une bonne opportunité pour s’imposer.

En pointe, Islam Slimani, qui doit être boosté par un sérieux concurrent, connaît des soucis d’inefficacité dernièrement. En plus, il est proche de la retraite. Miser sur lui pour reconstruire l’équipe nationale est un pari risqué, qui montre bien que Belmadi a très peu de solutions en attaque, alors que Andy Delort, bien placé pour jouer à ce poste d’avant-centre, attend son heure avec les Verts. Le jeune Mohamed Amine Amoura, très habile techniquement et très rapide, a un coup à jouer en attaque.

Belmadi doit s’impliquer davantage

Le sélectionneur national Djamel Belmadi opère peu de changements lors des matchs amicaux. S’il a aligné un onze inédit face au Mali et opéré de nombreux changements, il a repris son équipe type face à la Suède, sans succès.

Sa confiance réitérée en des éléments qui se sont montrés peu décisifs laisse penser qu’il y a des joueurs intouchables en sélection. L’équipe type est prévisible à chaque rendez- vous.

L’équipe nationale a connu peu de renforts de qualité ces dernières années. L’engagement de nouveaux joueurs binationaux est une nécessité puisque le championnat national n’est pas un réservoir crédible de bons joueurs.

Rayan Ait Nouri sera présent dans le prochain stage. Le staff technique, à sa tête Djamel Belmadi et la Fédération algérienne de football, doit s’activer pour finaliser l’engagement de Houssem Aouar avec l’Algérie.

Sa venue pourrait régler beaucoup de problèmes au milieu de terrain. Amine Adli (Milan AC) et Farès Chaibi (Toulouse FC) sont de probables renforts dans le secteur offensif des Verts.

Pour réussir le chantier de la reconstruction de l’équipe nationale, le sélectionneur Djamel Belmadi doit redistribuer les cartes comme il l’avait fait à son arrivée quand il a redynamisé un groupe à l’agonie.

L’intronisation de la concurrence et de sang neuf avait permis à la sélection algérienne de football de retrouver son statut de cador africain et d’aller arracher la CAN en Égypte en 2019.

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Le discours du sélectionneur doit également évoluer en fonction des nouveaux objectifs tracés. Djamel Belmadi doit définitivement tourner la page de l’élimination à la Coupe du monde pour se concentrer sur les prochaines échéances.

Djamel Belmadi ne doit plus se contenter de venir la veille des matchs, comme un coopérant technique en Algérie.

Grassement payé par la Fédération algérienne de football, il doit s’impliquer davantage dans la recherche de nouveaux joueurs, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger, pour reconstruire l’équipe nationale.

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