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Équipe d’Algérie : la nouvelle vague verte s’installe

Équipe d’Algérie : la nouvelle vague verte s’installe

Le sélectionneur de l’équipe d’Algérie de football a rendu publique, ce jeudi 30 mai, la liste des joueurs retenus pour les deux matchs de ce mois de juin face à la Guinée (6 juin à Alger) et à l’Ouganda (10 juin à Kampala), comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2026.

À travers les 25 joueurs retenus, le technicien suisse confirme les nouveaux choix qu’il a faits dès sa prise en main des Fennecs d’Algérie en mars dernier, après avoir succédé à Djamel Belmadi qui a été écarté suite à la débâcle durant la CAN 2023 en janvier dernier en Côte d’Ivoire.

La révolution est en marche. De nombreux cadres qui ont marqué l’équipe nationale ces dix dernières années ne sont pas convoqués pour la deuxième fois de suite. Bien que Petković a très diplomatiquement assuré que « la porte reste ouverte » à chacun des joueurs sur lesquels il a été interrogé, il semble que la sélection est bel et bien finie pour les Raïs M’Bolhi, Islam Slimani, Youcef Belaïli et Riyad Mahrez.

Mahrez mécontent de sa mise à l’écart par Petković

Ce dernier, capitaine et superstar de l’équipe pendant des années, n’a pas digéré sa mise à l’écart et l’a fait savoir deux heures après la divulgation de la liste en conférence de presse par Vladimir Petković.

Riyad Mahrez a fait savoir sur X qu’il n’a eu aucun contact avec le sélectionneur ou la Fédération algérienne de football et qu’il tenait à être prêt pour les deux matchs de ce mois de juin, indiquant qu’il prend acte de cette non-convocation.

Une mise à l’écart qui risque de faire jaser pendant longtemps en Algérie, tant Riyad Mahrez n’est pas un joueur comme les autres malgré son long passage à vide en sélection.

Mais Vladimir Petković semble préférer regarder vers l’avant plutôt que dans le rétroviseur. Il a entamé le rajeunissement de l’équipe et il ne donne pas l’impression de tâtonner.

Il lui a suffi d’un seul stage, qui était plus une prise de contact, pour se fixer presque sur son groupe. En mars dernier, il avait retenu 31 joueurs et il a rétréci son groupe cette fois pour n’en prendre que 25. Boudaoui, Guitane, Abdelli, Chaïbi, Bouanani et Belloumi n’ont pas pu garder leur place. Seul Ramy Bensebaïni n’a pas été retenu pour blessure et a été remplacé par le défenseur du CR Belouizdad, Keddad, unique élément nouveau dans le groupe.

La nouvelle vague s’impose en équipe d’Algérie de football

Lors des deux premiers matchs de l’ère Petković en mars dernier face à la Bolivie (3-2) et à l’Afrique du Sud (3-3), les Verts se sont globalement bien comportés, montrant une grinta qui tranche avec leur état d’esprit de la dernière CAN et développant un jeu offensif plaisant qui a séduit public et commentateurs. De nombreux joueurs que Djamel Belmadi « n’avait pas vus » dans leurs petits clubs ou championnats exotiques, se sont fort bien illustrés.

On pense au revenant Yacine Brahimi et aux découvertes Yassine Benzia et Monsef Bakrar qui est convoqué pour la deuxième fois en équipe nationale. La première, c’était en mars dernier.

Yassine Benzia, qui avait joué seulement quatre matchs avec les Verts en 2016 et 2018, a prouvé qu’il avait largement sa place dans le groupe.

Bien qu’il joue au modeste club de Qarabağ en Azerbaïdjan, il a montré un niveau et une maîtrise technique impressionnante, et pas seulement par son but somptueux face à l’Afrique de Sud, lors du tournoi FIFA Series en mars dernier en Algérie.

Monsef Bekrar joue, lui aussi, dans un championnat lointain qui n’a pas l’habitude de fournir les Verts en joueurs, la MLS américaine. Bakrar est un joueur du New York City FC qu’il a rejoint en 2023 en provenance du club croate d’Istra 1961.

Il avait été formé et révélé à l’Entente de Sétif. Les deux attaquants ne sont pas les seules bonnes pioches de Petković. Kendouci et Hadj Moussa ont aussi montré de belles choses.

Avec les Aït-Nouri, Hadjam, Gouiri ou encore Madani et Chaïbi qui pourrait faire son retour au prochain stage, ils constituent la nouvelle vague qui s’installe chez les Verts. De la vieille garde, il ne reste que quelques éléments comme Bensebaïni, Mandi, Brahimi et Bounedjah. Le savant dosage de Petković entre jeunesse et expérience semble fonctionner.

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