A 35 ans, Islam Slimani fait encore des bourdes de débutant et commet parfois de graves dérapages. Son comportement lors du match amical entre l’équipe d’Algérie et le Cap-Vert (5-1) jeudi soir à Constantine montre le ressentiment de ce joueur qui a cumulé les échecs dans les championnats européens ces dernières années.
D’abord sur le terrain. Titularisé par le sélectionneur national Djamel Belmadi, le meilleur buteur de l’histoire des Verts s’est distingué par un comportement qui ne sied pas à son statut au sein de l’équipe nationale. A la fin du match, Said Benrahma est fauché dans la surface de réparation et l’arbitre siffle penalty pour l’Algérie.
L’ailier de West Ham prend le ballon pour se faire justice lui-même alors que les Verts mènent 4-1. Puis, Slimani surgit et lui demande de le laisser tirer le penalty, ce qui ne plait pas à Benrahma qui voulait sans doute participer à la fête en inscrivant un but. Le joueur de West Ham remet le ballon à Slimani qui titre et marque.
Equipe d’Algérie : Islam Slimani provoque la polémique
L’avant-centre des Verts inscrit un but lors d’une rencontre où il a été transparent. Tout le monde a remarqué que Benrahma n’était pas d’accord de laisser Slimani tirer le penalty à sa place.
Sur les réseaux sociaux, la polémique éclate avant-même la fin du match. Mais rien de spécial. Ce genre d’incidents entre joueurs d’une même équipe arrive sur le terrain. Le plus grave s’est déroulé à la fin du match.
Interrogé par les journalistes sur ce qu’il s’est passé avec Benrahma, Slimani a vidé son sac, avec des propos qui ne doivent en aucun cas être dits de la part d’un joueur de l’équipe d’Algérie. L’attaquant des Verts s’en est pris indirectement aux joueurs binationaux et aux journalistes.
« Dans toutes les équipes du monde, il y a des joueurs désignés pour tirer les penaltys », a-t-il dit en indiquant que pour l’Algérie, c’est Riyad Mahrez et lui qui sont chargés de le faire. « Comme Mahrez n’était pas sur le terrain, c’était à moi de tirer le penalty », a expliqué Islam Slimani, avant de commettre un dérapage.
« Il y a des gens qui veulent créer des polémiques sur ce qui s’est passé. Parce que Islam Slimani est né en Algérie. Pourquoi il y a tant de polémiques sur Slimani ? J’ai 35 ans et je ne suis pas parti au Qatar, je suis allé jouer au Brésil », a lancé l’homme au 96 sélections avec l’équipe d’Algérie. Pas sûr que ses coéquipiers qui ont choisi de jouer dans les pays du Golfe apprécient.
Cet incident pose la question de l’ambiance au sein de l’équipe nationale à quelques jours du début des éliminatoires du Mondial 2026 en novembre prochain et quelques mois de la phase finale de la CAN 2023 qui se déroulera en janvier prochain en Côte-d’Ivoire. Il montre aussi que le sélectionneur national Djamel Belmadi a du mal à imposer la discipline au sein du groupe et que la communication de l’équipe nationale se fait toujours d’une façon archaïque.
Islam Slimani ne devait en aucun cas parler de cette façon après un incident sans importance sur le terrain, mais son coup de gueule renseigne sur son état d’esprit. L’autre interrogation concerne la décision de Belmadi de continuer à titulariser ce joueur qui ne représente plus l’avenir de l’attaque des Verts.
Avec l’éclosion de Mohamed Amine Amoura qui multiplie les bonnes performances avec les Verts et l’arrivée d’Amine Gouiri, plus jeunes, le sélectionneur national aurait mieux fait de donner plus de temps de jeu à des joueurs qui représentent l’avenir de l’équipe nationale.
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