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Équipe d’Algérie : le rappel de Bounedjah révèle un grave problème

Équipe d’Algérie : le rappel de Bounedjah révèle un grave problème

On croyait son parcours international définitivement clos, mais Baghdad Bounedjah portera de nouveau le maillot de l’équipe d’Algérie de football.

L’attaquant du club qatari d’Al Sadd a été convoqué par le sélectionneur Djamel Belmadi en remplacement d’Islam Slimani, blessé, annonce ce lundi 20 mars la Fédération algérienne de football (FAF).

Bounedjah ne figurait pas dans la liste des joueurs retenus pour la double confrontation face au Niger dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2023, reportée à 2024.

Mais la blessure d’Islam Slimani, étincelant avec Anderlecht depuis qu’il a rejoint le club belge durant le mercato hivernal, a changé la donne. Dimanche soir, l’attaquant historique des Verts est sorti sur blessure à un quart d’heure de la rencontre du championnat belge remportée par son club Anderlecht face à Louvain (2-0). Slimani avait ouvert le score en première période sur penalty, inscrivant son sixième but en seulement 5 rencontres avec Anderlecht.

Djamel Belmadi a immédiatement remplacé son attaquant en faisant appel à Baghdad Bounedjah, ce qui laisse penser que celui-ci était dans sa liste élargie, d’autant plus que lui aussi réalise une bonne saison au Qatar, en tout cas meilleure que la précédente.

Bounedjah n’est plus convoqué en équipe nationale d’Algérie depuis la débâcle de la CAN 2021 organisée en janvier-février 2022 au Cameroun. Venue défendre son titre continental, l’équipe d’Algérie est sortie bredouille de la compétition, avec un match nul et deux défaites.

La désillusion avait été expliquée par les fortes chaleurs, l’état du terrain du stade de Japoma, le Covid et l’inefficacité des attaquants algériens. Parmi ces derniers, Bounedjah était le plus décrié.

Cela faisait plusieurs mois qu’il ne marquait plus comme il le faisait auparavant, mais Belmadi lui avait toujours renouvelé sa confiance. Jusqu’à cette sortie inattendue au premier tour de la CAN 2021.

Bounedjah est parmi les têtes sacrifiées ne figurant pas dans la liste des joueurs convoqués pour la double confrontation face au Cameroun, décisive pour la qualification au mondial 2022, ni dans toutes celles qui suivront.

Équipe d’Algérie : la relève en attaque n’est pas assurée

Le passage à vide de Baghdad Bounedjah avec les Verts a coïncidé avec une période tout aussi compliquée avec son club. En 2021-2022, il a peu joué en championnat et n’a marqué que 13 buts.

Ce qui est très loin de sa meilleure saison, en 2018-2019, où il a mis 39 buts. C’est cette année-là qu’il avait brillé avec l’équipe nationale, contribuant grandement à la victoire à la CAN 2019, où il a marqué l’unique but de la finale face au Sénégal.

En 2022-2023, Bounedjah a commencé à retrouver son niveau avec Al Sadd. Il a déjà joué 19 matchs toutes compétitions confondues, marqué 14 buts et livré 6 passes décisives.

Comptant parmi les plus en forme du moment, c’est logique que Belmadi a fait appel à lui après le forfait d’Islam de Slimani. D’autant plus que Baghdad Bounedjah n’a pas fait de vagues pendant sa disgrâce, faisant que la porte ne lui a pas été fermée définitivement.

Si elle paraît logique, la convocation de Bounedjah, 32 ans, lève le voile sur une réalité amère en équipe nationale d’Algérie, à savoir que la relève est loin d’être assurée en pointe de l’attaque.

Les seuls choix dont a disposé Belmadi en 2018 c’est d’aligner Bounedjah ou Slimani, ou les deux à la fois, avec des apparitions sporadiques d’Andy Delort, rappelé lui aussi en septembre 2022 après avoir été écarté en octobre 2021. L’actuel avant-centre de Nantes n’a jamais réussi à s’imposer en équipe nationale.

Les quelques joueurs essayés n’ont pas donné satisfaction à Belmadi, certains ont même fait l’objet d’une grande raillerie du public, comme Karim Aribi, convoqué pour les matchs amicaux de novembre dernier face au Mali et la Suède.

Même la récente vague de joueurs binationaux qui ont opté pour l’Algérie n’a pas apporté de solution dans ce registre. Les Houssem Aouar, Rayan Ait Nouri, Jaouen Hadjam, Fares Chaibi ou Farid Bouanani sont des valeurs sûres, mais aucun d’entre eux ne peut jouer en pointe de l’attaque qui commence à devenir un véritable souci pour la sélection algérienne.

La Fédération algérienne de football et Djamel Belmadi devront prendre en compte cet aspect dans leur futur travail de prospection.

Une mission certes difficile sachant que les attaquants de pointe deviennent de plus en plus rares, et les sélectionneurs privilégient souvent des joueurs polyvalents qui peuvent jouer aussi bien en pointe de l’attaque que comme ailiers ou milieu offensif.

Trouver de nouveaux avant-centres efficaces est une urgence quand on sait qu’à la prochaine Coupe du monde en 2026, Bounedjah et Delort auront 35 ans et Slimani 38 ans.

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