Plusieurs joueurs binationaux comme Houssem Aouar et Jaouen Hadjam ont annoncé simultanément leur choix de défendre les couleurs de l’équipe d’Algérie de football.

Il s’agit des franco-algériens Houssam Aouar, Jaouen Hadjam, Badreddine Bouanani et Fares Chaibi. Ils s’ajoutent à Rayan Aït Nouri qui avait opté pour les Verts en janvier dernier et Mehdi Lyeris, joueur de la Sampdoria (Italie) convoqué par Djamel Belmadi en novembre dernier.

Cela en attendant d’autres noms, nombreux à être approchés par la Fédération algérienne de football (FAF) et le staff technique national.

Il s’agit assurément d’une excellente nouvelle pour le sélectionneur national Djamel Belmadi et pour le football algérien.

L’une des inquiétudes à propos de la sélection actuelle, c’est l’âge de nombreux joueurs, notamment les cadres, dont plusieurs ont dépassé la trentaine.

Parmi les éléments importants, seuls Ramy Bensebaini et Ismael Bennaceur peuvent encore rendre service pour de nombreuses années. Depuis le sacre en coupe d’Afrique des nations en 2019, Djamel Belmadi, faute de choix, n’a pas trop renouvelé son effectif, bien que plusieurs joueurs aient montré leurs limites.

Pour de nombreux observateurs, c’est l’une des causes des deux déconvenues consécutives à la CAN 2021 et dans les éliminatoires du Mondial 2022 qui a vu les Verts rater la qualification au terme d’un scénario dramatique face au Cameroun en mars 2022.

Il a été reproché à Djamel Belmadi d’avoir gardé le même groupe pendant pratiquement quatre ans, mais il a à chaque fois rétorqué que les joueurs qui remplissaient tous les critères pour être sélectionnés n’étaient pas nombreux. Ce qui est vrai dans une très large mesure.

Belmadi s’est aussi défendu lorsque des journalistes l’ont interpellé sur les binationaux annoncés comme probables renforts pour les Verts mais qui tardaient à venir.

Le sélectionneur algérien a laissé entendre qu’il avait fait sa part du boulot et que la balle était dans le camp des joueurs et de leurs familles. Il était alors question de Houssem Aouar (Olympique Lyonnais), de Rayan Aït Nouri  (Wolverhampton) et Farès Chaibi  (Toulouse FC).

Au stage de novembre dernier, aucun de ces joueurs n’est venu et Belmadi a dû se contenter de Mehdi Lyeris (Sampdoria), totalement inconnu en Algérie jusque-là.

Pendant ces quatre derniers mois, Djamel Belmadi et la Fédération algérienne de football ont travaillé en silence sur le dossier. Ils ont pu d’abord convaincre Rayan Aït Nouri, excellent arrière-gauche dont l’expérience en Premier League est un atout indéniable.

Les Verts disposent d’un excellent joueur au poste, Ramy Bensebaini en l’occurrence, mais on a vu combien son absence a pesé face au Cameroun en éliminatoires du Mondial 2022.

Jeunesse et talent : les atouts des nouveaux joueurs de l’équipe d’Algérie

Ait Nouri ne vient pas pour servir de doublure au joueur de Mönchengladbach, mais Djamel Belmadi pourra se servir de la polyvalence de l’un et de l’autre pour disposer de plus de solutions en défense.

D’autant plus qu’un autre talent arrive dans ce compartiment. Il s’agit de Jaouen Hadjam, 20 ans, évoluant comme arrière-gauche au FC Nantes.

Formé à Créteil et au PSG, il compte une dizaine de sélections avec en catégories jeunes de l’équipe de France. Malgré son jeune âge, il a joué 8 matchs cette saison avec Nantes et délivré une passe décisive. Pour l’avenir, c’est une valeur sûre.

L’apport attendu au milieu, dans l’animation offensive et en attaque de Houssem Aouar sera sans doute immense. Le joueur de 24 ans a toutes les qualités pour combler le vide laissé par Sofiane Feghouli  et pourra servir même de solution en attaque où le sélectionneur manque désespérément de solutions.

Houssem Aouar n’est pas au sommet de sa forme en ce moment. Il n’a joué que 10 matchs avec L’Olympique Lyonnais depuis le début de saison et s’est contenté d’un seul but et une passe décisive et tout indique qu’il changera de club en juin prochain.

Mais son talent reste immense. Il est doté d’une excellente vision du jeu et d’une grande aisance technique.  Il a même été convoqué en équipe de France première. C’était en octobre 2020 face à l’Ukraine en amical (victoire des Bleus 7 à 1). Houssem Aouar est l’unique joueur à jouer pour les sélections A de France et d’Algérie.

Fares Chaibi, 20 ans, est lui aussi milieu offensif au FC Toulouse. Contrairement à Houssem Aouar, il est très en forme en ce moment et défraie la chronique avec des prestations de premier ordre. Il a joué 25 matchs depuis le début de saison et a contribué à 12 buts de son équipe (six réalisations et autant de passes décisives).

L’autre belle pioche de la Fédération algérienne de football et de Djamel Belmadi s’appelle Badreddine Bouanani et a seulement 18 ans.

Il joue comme ailier à l’OGC Nice et beaucoup le comparent à Ryad Mahrez, son modèle. « C’est une décision dont il faudra peut-être se souvenir dans quelques années », a écrit le journal L’Equipe en annonçant le choix du joueur de défendre les couleurs de l’Algérie.

Au-delà du talent de tous ces nouveaux renforts, il faudra retenir surtout leur jeunesse qui constitue un gage pour l’avenir.

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