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Équipe de France : le peuple veut Zidane, la Fédération tient à Deschamps

Équipe de France : le peuple veut Zidane, la Fédération tient à Deschamps

Depuis l’élimination de l’équipe de France en demi-finale de l’Euro 2024 face à l’Espagne mardi 9 juillet (1-2), un nom est réclamé avec insistance pour prendre la succession de Didier Deschamps sur le banc : Zinedine Zidane.

Sur les réseaux sociaux et les plateaux des médias, Zinedine Zidane est autant réclamé que Deschamps est décrié bien que le bilan chiffré de celui-ci n’est pas si mauvais que ça.

En poste depuis 2012, Didier Deschamps a fait trois campagnes de coupe du monde et autant en championnat d’Europe des nations. Sur six grandes compétitions, il a atteint trois finales (Mondial 2018 et 2022) et remporté une coupe du monde (2018). Il a atteint la finale de l’Euro 2016 qu’il a perdue face au Portugal.

Deschamps ne fait plus l’unanimité

Ce n’est pas ce qu’on peut appeler un bilan négatif, mais il se trouve que beaucoup d’observateurs en France croient déceler une cassure et des signes de fin de cycle pour le sélectionneur qui dirige les Bleus depuis 12 ans.

C’est aussi l’avis d’une partie du public français. Le quotidien Ouest-France a tâté le pouls de ses lecteurs à travers un questionnaire en ligne sur la question et le résultat est largement en faveur d’un changement.

Ils sont 69 % à estimer qu’il est temps pour Didier Deschamps de passer la main. Dans leurs explications, les supporters sondés, tout en exprimant leur reconnaissance pour le travail fait et les résultats obtenus ces 12 dernières années, ont mis en avant plusieurs griefs qu’ils retiennent contre l’équipe actuelle et son encadrement, notamment le maigre jeu développé et l’incapacité de Deschamps à s’adapter à « la situation de fatigue de ses cadres ».

Certains disent préférer voir les Bleus développer un meilleur jeu, quitte à ne pas atteindre leurs objectifs. Il est vrai que pendant les cinq matchs de l’Euro 2024, la France a attendu le dernier, la demi-finale face à l’Espagne, pour inscrire son premier et unique but dans le jeu, hors penalties et contre son camp (CSC).

Évidemment, c’est Zinedine Zidane que le public propose pour remplacer Deschamps si celui-ci venait à partir. L’ancien capitaine des Bleus a tous les atouts pour briguer le poste. Sa carrière de joueur n’est plus à présenter et son aura auprès des Français est inégalée.

Zidane devra encore patienter pour prendre l’équipe de France 

Comme entraîneur, il a plus que fait ses preuves sur le banc du meilleur club du monde. Il a remporté trois ligues des champions avec le Real Madrid entre 2016 et 2018 et avait contribué à une autre en étant l’adjoint de Carlo Ancelotti en 2014.

Surtout, il a une envie très forte de prendre l’équipe de France. Depuis 2021 et la fin de son deuxième passage au Real, il n’a pris aucun club malgré des offres qui ne se refusent pas.

Il a été annoncé au PSG, à la Juventus, à Manchester United, au Bayern Munich ou encore de retour au Real, mais Zidane est resté sans club depuis maintenant trois ans, attendant que le poste de sélectionneur de l’équipe de France se libère. C’est du moins la déduction des observateurs.

Toutefois, malgré son envie et l’insistance du public et même d’une partie de la presse française, Zinedine Zidane devrait visiblement encore patienter pour réaliser son rêve.

Car la Fédération française de football, dont l’avis compte le plus dans pareille question, ne semble pas prête à lâcher Didier Deschamps qui a un contrat qui court jusqu’à la prochaine coupe du monde, en 2026.

Le président de la FFF, Philippe Diallo, s’est empressé de lui apporter son soutien dès le lendemain de la défaite face à l’Espagne. Dans un entretien à l’Équipe mercredi 10 juillet, Diallo a souligné que Deschamps a atteint l’objectif qui lui a été fixé, qui est d’atteindre la demi-finale de l’Euro 2024.

Jugeant ce résultat comme la « démonstration d’une performance de haut niveau », le président de la FFF a estimé en outre que l’équipe de France a montré « des qualités de solidité et de solidarité » et que, surtout, « il n’y a pas eu de nuages dans les relations » au sein du groupe.

« Je ne vois pas de raison de remettre en cause son contrat », a-t-il tranché à propos de l’actuel sélectionneur, repoussant du coup l’éventualité de la nomination de Zidane d’au moins deux autres années.

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