L’attaquant international algérien du Dinamo Zagreb (division 1 croate de football) Hilal Soudani est revenu sur ses relations tendues avec l’ancien sélectionneur national, le Français Christian Gourcuff, qui ne le faisait pas jouer souvent, estimant qu’il s’agissait d’ « un choix » qu’il respectait même s’il ne comprenait pas.
« Je ne dis pas qu’il voulait me casser mais je ne rentrais pas dans ses plans. Je ne sais pas pourquoi. Mais même lui il a eu des soucis avec des joueurs en France. Ce n’est pas algérien ou pas. Quand tu pètes les plombs, même si tu es Argentin ou Brésilien, tu ne peux pas aller à l’encontre de tes émotions. Parce que tu veux faire plus. Tu ne fais pas cela envers lui. Si tu n’es pas fâché, tu n’es pas un joueur de football, il faut changer de sport », a indiqué Soudani dans un entretien accordé au site La Gazette du Fennec.
Ayant rejoint le club croate en 2013 en provenance de Vitoria Guimarães (Portugal), Soudani (30 ans) est considéré comme un tôlier du Dinamo, où il compte 80 buts, toutes compétitions confondues, en 183 apparitions.
« Il me faisait jouer quand il n’y avait plus personne. Mais j’ai toujours été en sélection. Je marque des buts, je fais de bons matchs », s’est-il défendu.
Évoquant la Coupe d’Afrique des nations CAN-2015 disputée en Guinée équatoriale sous la conduite du technicien breton, Soudani se défend alors que l’ancien coach des Verts lui reprochait son manque d’efficacité.
« De quelle efficacité il parle ? J’ai joué avec lui trois matchs, j’ai marqué un but et j’ai donné une passe décisive. En CAN je n’ai pas joué contre le Ghana, ni contre l’Afrique du Sud. Il m’a fait jouer contre le Sénégal, le dernier match. J’ai fait un grand match et on gagne 2-0. On joue la Côte d’Ivoire (quarts de finale, NDLR). J’ai marqué un but. De quel manque d’efficacité parle-t-il ? », a-t-il souligné.
« Je respecte ses choix. Dans ta carrière tu tombes sur des entraîneurs pour qui tu ne rentres pas dans leurs plans. Je ne peux pas parler de lui. Je le respecte, j’ai aucun souci avec lui, même si des fois ça clash un peu mais cela reste entre un coach et un joueur », a-t-il enchaîné.
Par ailleurs, l’ancien joueur de l’ASO Chlef (Ligue 2/ Algérie) ne regrette pas le fait de rester si longtemps en Croatie.
« Franchement, même moi je n’ai pas pensé rester longtemps ici. Mais après c’est le mektoub, mais Hamdoulillah, à la fin je ne le regrette pas. Cela fait cinq ans que je suis là et après on verra. Je suis bien respecté ici en Croatie. Le plus important dans la vie c’est d’être respecté. Ces choses ne s’achètent pas. Cela ne fait pas six mois que je suis ici mais cinq ans. Mon image, c’est celle d’un Algérien que je vais laisser ici. Cela compte beaucoup. Je suis respecté pour cela aussi ».
Revenant sur le contact reçu lors du mercato d’hiver du club anglais de Nottingham Forrest (division 2), Soudani a révélé qu’il ne voulait pas aller au clash contre son président qui refusait l’idée de céder son buteur.
« Le président ne voulait pas, j’ai failli aller au clash. J’ai compris que ce n’était pas de chance et que cela ne servait à rien d’aller au clash car je serais le perdant », a-t-il conclu.
Blessé à la jambe dimanche en championnat face à Slaven Belupo (victoire 1-0), Soudani est incertain pour le rendez-vous de mercredi face à Rijeka, en mise à jour de la 23e journée du championnat.