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Esclavage en Libye : « Indignation » de l’Union africaine

Esclavage en Libye : “Indignation” de l’Union africaine

Le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Guinéen Alpha Condé, et le gouvernement sénégalais se sont « indignés » vendredi des cas d’esclavage en Libye dénoncés cette semaine par l’ONU et dans un documentaire choc de la chaîne américaine CNN.

Le président Alpha Condé « exprime son indignation face au commerce abject de migrants qui prévaut en ce moment en Libye et condamne fermement cette pratique d’un autre âge », selon un communiqué de la présidence guinéenne.

L’Union africaine « invite instamment les autorités libyennes à ouvrir une enquête, situer les responsabilités et traduire devant la justice les personnes incriminées » et « à revoir les conditions de détention des migrants », poursuit le texte.

« Ces pratiques modernes d’esclavage doivent cesser et l’Union africaine usera de tous les moyens à sa disposition pour que plus jamais pareille ignominie ne se répète », promet la présidence de l’UA.

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a vivement dénoncé mardi la détérioration des conditions de détention des migrants en Libye, jugeant « inhumaine » la coopération de l’Union européenne avec ce pays.

« La communauté internationale ne peut pas continuer à fermer les yeux sur les horreurs inimaginables endurées par les migrants en Libye », a-t-il dit, en estimant que « la souffrance des migrants détenus en Libye est un outrage à la conscience de l’humanité ».

L’émotion est encore montée d’un cran, notamment en Afrique, après la diffusion d’un reportage de CNN montrant des migrants vendus aux enchères en Libye.

A Dakar, le gouvernement sénégalais a « appris avec une vive indignation la vente sur le territoire libyen de migrants originaires d’Afrique subsaharienne », indique un communiqué officiel.

Le gouvernement « dénonce avec vigueur et condamne de la manière la plus ferme ce trafic d’êtres humains, qui constitue une grave offense à la conscience de l’humanité », poursuivent les autorités sénégalaises, en demandant que « les autorités libyennes compétentes », l’UA et l’ONU mènent sans délai une « enquête sur cette pratique d’un autre âge afin que toutes les dispositions soient prises pour y mettre fin ».

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