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Esclavage en Libye : le Burkina Faso rappelle son ambassadeur

Le Burkina Faso a rappelé son ambassadeur en Libye après la diffusion “d’images de traite négrière” de migrants africains, a annoncé lundi le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry.

“Le président du Faso a décidé du rappel de l’ambassadeur à Tripoli, le général Abraham Traoré, pour consultation”, après le “choc” des images de marché aux esclaves de migrants africains en Libye, a déclaré M. Barry lors d’un point de presse.

Le président du Faso a “demandé que l’ambassadeur revienne pour le +briefer+ sur ce qui se passe en Libye pour qu’il ait toutes les informations nécessaires avant le sommet d’Abidjan qui va se pencher sur cette situation en Libye”, a-t-il expliqué.

La Côte d’Ivoire accueille les 29 et 30 novembre un sommet Union africaine (UA) – Union européenne (UE).

Plus tôt dans la matinée, le chef de la diplomatie burkinabè a “convoqué le chargé d’affaires libyen à Ouagadougou pour lui exprimer toute l’indignation du gouvernement et du peuple burkinabè face aux images qui ont été vues”, “des images qui appartiennent à d’autres siècles, des images de traite négrière”.

Depuis 2011, 1.912 migrants burkinabè ont été rapatriés au Burkina, dont une dernière vague de 121 en octobre dernier, selon des chiffres officiels.

A ce jour, “on compte une trentaine de migrants burkinabè détenus dans des camps en Libye”, a précisé M. Barry.

La semaine dernière, un documentaire choc de la chaîne de télévision américaine CNN avait révélé l’existence d’un marché aux esclaves près de Tripoli, vivement dénoncé en Afrique et en Europe.

Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, les passeurs, profitant du vide sécuritaire et d’une impunité totale en Libye, font miroiter à des dizaines de milliers de personnes cherchant une vie meilleure un passage vers l’Italie qui se trouve à 300 kilomètres des côtes libyennes.

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