L’un des quatre suspects encore en vie des attentats en Catalogne, Mohamed Houli Chemlal, a admis devant un juge mardi que la cellule préparait un attentat de plus grande envergure, a-t-on appris de source judiciaire.
Le suspect a confirmé devant le juge d’instruction ses déclarations en garde à vue, selon lesquelles la cellule préparait un attentat plus important que les deux attaques de Barcelone et Cambrils, jeudi et vendredi. Elles ont fait 15 morts et plus de 120 blessés.
Mohamed Houli Chemlal blessé dans la déflagration de la maison d’Alcanar où la cellule aurait préparé les attaques, est à ce titre un suspect clef pour les enquêteurs: il est le seul en vie dont on sait avec certitude qu’il avait séjourné dans cette maison et qui puisse raconter ce que les suspects y faisaient.
“Sur les quatre personnes que nous avons en garde à vue, évidemment toutes sont interrogées et certains ont apporté des informations intéressantes”, avait déclaré dimanche le chef de la police de Catalogne, le major Josep Lluis Trapero, laissant entendre que certains des détenus avaient parlé.
Jusqu’à lundi, la police catalane s’était d’ailleurs bien gardée de révéler son identité et elle était restée très discrète sur lui.
Sous les décombres, les policiers avaient découvert 120 bombonnes de gaz et des traces de substances habituellement utilisées pour fabriquer du TATP, un explosif prisé par le groupe Etat islamique (EI) qui a revendiqué les attentats.
Selon la police l’explosion a peut-être privé les auteurs des attaques des moyens de perpétrer des attentats beaucoup plus sanglants.
L’AFP n’était pas en mesure mardi de contacter l’avocat du prévenu, commis d’office, et dont l’identité n’a pas été diffusée par la justice.