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Espagne : incertitude sur l’issue de la crise avec l’Algérie

En Espagne, l’incertitude règne après les résultats très serrés des élections générales tenues ce dimanche 23 juillet où aucun parti politique n’a obtenu la majorité lui permettant de former le gouvernement.

Si le parti populaire (droite) est arrivé devant le parti socialiste, la formation du nouveau gouvernement espagnol dépendra des pactes dans les deux blocs.

Le Parti populaire (droite) a obtenu 136 sièges sur les 350 que compte le congrès des députés espagnol. Le Parti socialiste du chef du gouvernement sortant Pedro Sanchez a pour sa part obtenu 122 sièges. L’extrême droite représentée par la formation VOX a gagné 33 sièges tandis que la liste Sumar de la gauche radicale a obtenu 31 sièges, selon El Mundo.

Le président du Parti populaire Alberto Nuñez Feijóo ne pourra pas former de gouvernement sans passer par une alliance avec l’extrême droite. Pedro Sanchez pourrait lui aussi se positionner pour former un nouveau gouvernement en cas de pactes avec les listes de gauche, indique El País

Les tractations ont débuté dans les deux camps pour la formation du nouveau gouvernement. Finalement, la victoire annoncée de la droite est bien actée mais la percée n’a pas eu lieu.

Alberto Nuñez Feijóo n’est pas assuré de pouvoir former un gouvernement. De son côté, Pedro Sanchez, le chef du gouvernement sortant, n’est pas hors de course. Tous les scénarios restent possibles, ajoute la même source.

Décrié depuis plusieurs mois notamment sur sa politique extérieure après avoir opéré un changement majeur dans la position de l’Espagne sur le Sahara occidental, Pedro Sanchez a sauvé le meuble en maintenant le parti socialiste en course pour pouvoir former un nouveau gouvernement et rester au pouvoir pour un autre mandat.

Espagne : l’heure des pactes a sonné

La gauche dite radicale représentée entre autres par la liste Sumar de la vice-présidente du gouvernement sortant Yolanda Díaz pourrait pactiser de nouveau avec le parti socialiste de Pedro Sanchez pour faire barrage à un gouvernement de droite qui aurait en son sein des personnalités du parti VOX de tendance extrême droite.

Sur le plan international, les résultats des élections générales en Espagne entretiennent l’incertitude sur la position officielle du pays sur le Sahara occidental.

Un maintien au pouvoir de Pedro Sanchez à la faveur de pactes avec la gauche pourrait signifier le statu quo sur cette question et par conséquent la persistance de la crise avec l’Algérie qui dure depuis le revirement opéré par le gouvernement espagnol en mars 2022 sur le conflit du Sahara occidental.

Pour sa part, Alberto Nuñez Feijóo qui avait exprimé son souhait de revenir à des relations équilibrées avec le Maroc et l’Algérie n’est pas certain de devenir chef du gouvernement dans les prochains jours bien qu’il soit mieux placé que son rival Pedro Sanchez.

L’Algérie, qui a rappelé son ambassadeur à Madrid en mars 2022 et qui a suspendu les relations commerciales avec l’Espagne en juin de la même année en représailles au revirement espagnole sur le Sahara occidental, ne devrait pas changer de cap si Madrid ne revient pas sur sa position sur le conflit concernant son ex-colonie.

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