Le Real Madrid est de retour: revigoré, le club merengue a infligé à l’Atlético sa première défaite à domicile cette saison (3-1) samedi, doublant son voisin à la deuxième place du Championnat d’Espagne derrière Barcelone. Idéal avant de retrouver la Ligue des champions!
Dans un derby électrique au stade Metropolitano, un ciseau splendide de Casemiro (16e), un penalty de Sergio Ramos (42e) et un but en contre de Gareth Bale (74e) ont offert la victoire au Real, malgré l’égalisation d’Antoine Griezmann (25e). L’Atlético a fini à dix après l’exclusion de Thomas Partey pour un second carton jaune (80e).
L’équipe de Santiago Solari (2e, 45 pts) en profite pour doubler l' »Atleti » (3e, 44 pts), qui reste sur deux inquiétantes défaites d’affilée. Le FC Barcelone (1er, 50 pts), pour sa part, peut reprendre huit longueurs d’avance sur son nouveau dauphin en s’imposant dimanche soir à Bilbao.
Cette embellie en Liga arrive au meilleur moment pour l’équipe triple tenante de la C1, qui se déplace mercredi sur la pelouse de l’Ajax Amsterdam en huitième de finale aller de l’épreuve européenne.
Car la « Maison blanche » a réussi ce qu’aucune équipe n’était parvenue à faire cette saison: battre l’Atlético dans son bouillant stade Metropolitano.
– Rats en peluche –
Pas facile d’être la tête de Turc de cette enceinte de 68.000 places qui accueillera début juin la finale de Ligue des champions! Pris pour cible, le gardien Thibaut Courtois a vu ce qu’il en coûtait de passer à l’ennemi merengue après avoir joué trois ans avec les « Colchoneros ».
Sifflé, conspué, le portier international belge a essuyé avant la rencontre une pluie de rats en peluches, un animal dont le nom (« rata ») est synonyme de traître en Espagne.
Dans cette ambiance brûlante, le spectacle a été à la hauteur.
Dès la 16e minute, le Real a ouvert le score avec la manière: un ciseau acrobatique de Casemiro après un corner où toute la défense rojiblanca s’était focalisée sur Sergio Ramos… Signe que persiste le traumatisme du but égalisateur du capitaine merengue lors de la finale de C1 remportée par le Real face à son voisin en 2014 (4-1 a.p.).
Mené sur son terrain, l’Atlético a réagi grâce à Antoine Griezmann (25e). Le Français, en grande forme, a inscrit son neuvième but sur ses dix derniers matches officiels avec un sang-froid absolu, glissant le ballon entre les jambes de Courtois après une perte de balle de Vinicius, peut-être victime d’une faute au passage.
– La folle semaine de Vinicius –
Mais le jeune ailier brésilien (18 ans) s’est largement rattrapé au bout d’une semaine folle: après un premier clasico remarqué mercredi (1-1 en Coupe du Roi), Vinicius a encore fait admirer son audace et sa vitesse dans un match couperet.
A nouveau préféré à la star galloise Gareth Bale, le Brésilien a fini par obtenir un penalty controversé, bien que validé par l’arbitrage vidéo (VAR): l’Uruguayen José Maria Gimenez le tacle par derrière mais l’action semble débuter à l’extérieur de la surface.
Ramos s’est fait un plaisir de transformer (42e) pour redonner l’avantage au Real, globalement dominateur dans le sillage de son Ballon d’Or Luka Modric. Le Croate a d’ailleurs été passeur décisif sur le troisième but, inscrit par un Bale revanchard (70e).
Entretemps, l’Atlético a bien cru égaliser et remâchera longtemps le but annulé à Alvaro Morata pour un hors-jeu difficile à distinguer (54e).
L’ancien avant-centre merengue n’avait pas dit s’il comptait célébrer un but inscrit contre son club formateur. Mais il a laissé éclater sa joie sur son impeccable lob… avant de voir l’action invalidée via la VAR. Et l’arbitre n’a pas bronché quand Morata s’est écroulé dans la surface, sur un croc-en-jambe apparent de Casemiro (68e).
C’est un net coup d’arrêt pour l’Atlético, qui va devoir réagir rapidement: la Juventus Turin, son adversaire en C1, viendra au Metropolitano le 20 février. Et la forteresse n’est plus imprenable…