La Haute Cour d’Espagne a affirmé mardi qu’il n’y avait pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre le président sahraoui Brahim Ghali, qui est désormais libre de ses mouvements.
La décision de la Haute Cour d’Espagne constitue un camouflet pour le Maroc qui a mobilisé son appareil diplomatique et ses médias pour discréditer le président sahraoui, déclenchant, par ailleurs, une crise diplomatique majeure avec l’Espagne qui a accueilli le leader pour l’indépendance du Sahara Occidental pour des soins.
« Vu les dispositions citées et d’autres d’application générale, il n’y a pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre Monsieur Brahim Ghali », conclut la Cour dans sa sentence consultée par l’agence officielle APS.
Motivant sa décision, la Haute Cour explique que le rapport des accusations ne contenait pas des preuves corroborantes des témoins et donc ne constituent (les accusations) pas une preuve suffisante pour tenir M. Ghali responsable d’un quelconque délit.
Subséquemment, il n’y a pas lieux non plus, précise la Cour, de prendre des mesures préventives personnelles sur la base de rapports faisant état de l’entrée illicite de Brahim Ghali en Espagne.
Hospitalisé depuis le mois d’avril à Logroo pour des complications liées au Covid-19, le président de la RASD décidé, de coopérer avec la justice espagnole en répondant volontairement aux questions d’un juge après des plaintes portées contre lui sur instigation des autorités d’occupation marocaine.
Le fait que président Ghali, hospitalisé en Espagne depuis quelques semaines après avoir contracté le Covid-19, ait décidé de coopérer avec la justice espagnol « témoigne de la volonté du peuple sahraoui et de ses dirigeants de privilégier la vérité en défendant les principes de justice », indique la présidence sahraouie dans un communiqué.
« Il n’y a pas de doute que cette démarche historique marquée du sceau de la noblesse, de la fierté et de l’éthique mettra à nu les contre-vérités, la falsification et la malhonnêteté des services de l’occupant qui sont derrière ces accusations », explique la même source.
La décision de coopérer avec la justice espagnole émane aussi de la conviction du Front Polisario et du gouvernement de la RASD de la nécessité pour le peuple sahraoui de triompher face à la propagande de l’occupant qui souhaite « montrer le bourreau dans les traits de la victime », poursuit le communiqué.