Alors que les travaux de la journée d’information sur la recherche clinique intitulée “l’Algérie sur le chemin de l’innovation” ont été inaugurés lundi 20 décembre, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed s’est exprimé sur l’importance des essais cliniques.

“Une voie sur laquelle l’Algérie affiche de grandes ambitions”, selon le ministre.

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“Avec l’ordonnance de 2020 qui modifie la loi sanitaire de 2018, le ministère de l’industrie pharmaceutique a désormais l’autorité sur les agréments, l’autorisation et la mise en place des essais cliniques”, a déclaré ce mardi 21 décembre à TSA  M. Benbahmed.

Pour le ministre, cette décision de lier les essais cliniques à l’industrie pharmaceutique ” permet de donner une dimension de création et de valeur ajoutée à l’industrie pharmaceutique en mettant l’accent sur la recherche et le développement, et permet d’aller sur une industrie pharmaceutique réelle qui ne soit pas seulement une industrie de conditionnement mais une industrie de recherche et développement, et de création de valeur ajoutée”.

Le ministre de l’Industrie pharmaceutique,  qui rappelle qu’entre 2017 et 2020  les essais cliniques étaient à l’arrêt en Algérie, précise que cette année, à travers la direction qui est consacrée aux essais cliniques,  à la production et à l’export,  ” près de 20 essais cliniques ont été mis en œuvre en Algérie ». « Nous espérons en mettre en place 100″, a déclaré le ministre.

Exporter pour 200 millions d’euros

L’objectif du ministère de de l’Industrie pharmaceutique est d’atteindre « près de 200 millions d’euros d’export en termes de services à travers les essais cliniques d’ici 2024″, a indiqué M. Benbahmed.

“Les essais cliniques représentent un marché global de 60 milliards de dollars dans le monde. Pour exemple, la Turquie exporte pour près 328 millions de dollars en essais cliniques”, a-t-il affirmé.

“Les essais cliniques  ont un lien direct avec la recherche et le développement. Ils permettent au pays de développer ses propres molécules et de vérifier aussi si les innovations, qui sont déjà mises en place à travers le monde, sont idoines par rapport à notre génétique et à notre système de santé. Souvent, nous faisons des  essais cliniques en phase 4, c’est -à -dire des essais cliniques post-enregistrement pour pouvoir vérifier la pertinence, l’innocuité et la qualité des produits pharmaceutiques avant de mettre en place une innovation dans les pays”, a expliqué le ministre.

 Développer des essais cliniques est,  selon M.Benbahmed,  ‘résolument une voie que nous devons continuer à exploiter et sur laquelle l’Algérie affiche de grandes ambitions” ? a-t-il soutenu.