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États-Unis : des députés appellent à des sanctions contre l’Algérie

États-Unis : des députés appellent à des sanctions contre l’Algérie

Après la lettre de sénateurs républicains, c’est au tour de membres de la chambre des représentants du Congrès des États-Unis de saisir le secrétaire d’État pour réclamer des sanctions contre l’Algérie pour ses liens avec la Russie.

Le lobby anti-algérien aux États-Unis s’active à travers des hommes politiques dont certains sont connus pour leurs liens avec le Maroc.

| Lire aussi : Algérie, guerre en Ukraine : le sombre constat de Louisa Hanoune

L’argumentaire est le même : l’achat d’armes russes par l’Algérie contribue à l’effort de guerre en Ukraine de Vladimir Poutine.

La représentante Lisa McClain a initié une pétition adressée à Antony Blinken jeudi 29 septembre. Elle a été signée par 26 de ses collègues républicains et démocrates.

Cette nouvelle initiative ne reflète pas une opinion dominante aux États-Unis. Au contraire, le nombre insignifiant (27 sur 435) de représentants qui ont signé la pétition est une preuve que leur opinion à l’égard de l’Algérie n’est pas partagée par leurs collègues.

Parmi les signataires figurent Lisa McClain, Robert J. Wittman, Lance Gooden, Van Taylor, Buddy Carter, Marcy Kaptur, Joe Wilson, Jim Costa, Randy Weber, John Curtis, Daniel Webster, Don Bacon, Chris Stewart, Austin Scott…

La lettre est une copie quasi similaire de celle envoyée il y a deux semaines à Blinken par le sénateur républicain Marco Rubio, connu pour avoir exercé des activités de lobbying rémunérées pour le compte du Maroc avec son collègue Ted Cruz. Ce serait ce dernier qui a retardé la nomination d’Elisabeth Aubin comme ambassadrice à Alger.

Liens entre l’Algérie et la Russie

« Nous vous écrivons aujourd’hui pour exprimer notre préoccupation devant le développement des liens entre la fédération de Russie et la République algérienne démocratique et populaire », écrivent à l’adresse du secrétaire d’Etat, les huit parlementaires dans leur message du 29 septembre. Rappelant que la Russie est le plus grand fournisseur d’armes de l’Algérie, ils soulignent que rien que pendant l’année passée, l’Algérie a contracté des transactions d’achat d’armes russes pour 7 milliards de dollars, incluant le Sokhoï 57, « un avion de chasse particulier », que la Russie n’a « jusqu’à maintenant », « pas accepté de vendre à aucun autre pays dans le monde ».

Comme Marco Rubio, les huit députés invoquent le CAATSA ou the Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act (loi pour lutter contre les adversaires des États-Unis par les sanctions), adopté en 2017.

Ce texte, rappellent-ils, ordonne au président des États-Unis d’imposer des sanctions à toute personne qui s’engage dans des transactions importantes dans les secteurs militaire et du renseignement de la Russie.

Le pouvoir de décréter ces sanctions a été délégué par le président américain au secrétaire d’État. Pour les signataires de la pétition, les récentes transactions entre l’Algérie et la Russie peuvent être mises dans la catégorie des « transactions importantes » qui tombent sous le coup du CAATSA.

« Il est urgent que le président et son administration se préparent à sanctionner ceux qui financent le gouvernement russe et sa machine de guerre à travers l’achat d’équipements militaires », écrivent-ils.

Pour eux, la Russie a désespérément besoin de fonds pour financer la guerre en Ukraine, et la décision du président Poutine de sanctionner l’Union européenne en bloquant les ventes de gaz a laissé la Russie avec peu de rentrées dans les caisses. Il est donc évident, estiment-ils, que la Russie cherchera à vendre plus d’armes.

Aussi, ils demandent à Anthony Blinken d’imposer des « sanctions significatives » contre ceux qui, dans le gouvernement algérien, « sont impliqués dans le commerce d’armes avec la Russie ».

« Les États-Unis doivent envoyer au monde un message clair, à savoir que soutenir Vladimir Poutine » et son effort de guerre « ne sera plus toléré », concluent-ils.

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