Au cours du procès en appel de l’affaire « Future Gate », du nom de la société accusée d’avoir arnaqué des étudiants algériens, qui s’est tenu mardi 2 août, les influenceurs Numidia Lezoul, Rifka et Stanley ont plaidé non coupables et rejeté les accusations à leur encontre.
En juin dernier, le tribunal de Dar El Beida a condamné le propriétaire de « Future Gate » et principal accusé, Oussama Rezagui, à 7 ans de prison ferme assortis de 7 millions de dinars d’amende. Les influenceurs Numidia Lezoul, Rifka et Stanley ont écopé chacun d’un an de prison ferme et 100 000 dinars d’amende chacun.
Lors du procès en appel qui s’est tenu mardi à la Cour d’Alger, le procureur a requis une peine de 10 ans de prison contre le propriétaire de la société « Future Gate », Rezagui Oussama, et 3 ans de prison ferme et une amende de 500 000 DA contre les influenceurs Numidia Lezoul, Rifka et Stanley qu’ainsi à l’encontre d’autres personnes, toutes poursuivies pour escroquerie, blanchiment d’argent et violation de la réglementation régissant le mouvement des capitaux, a rapporté El Khabar.
Lors du procès, l’influenceuse Numidia Lezoul a plaidé son innocence et affirmé qu’elle a réalisé une publicité sur les réseaux sociaux pour 350.000 dinars, une somme qu’elle dit n’avoir jamais perçue.
Elle a nié tout lien avec le propriétaire de Future Gate et principal accusé dans l’affaire, Rezagui Oussama. « Si j’avais su que les étudiants allaient être arnaqués, je ne l’aurais pas fait même pour des milliards », a-t-elle dit au juge.
Numidia Lazoul a ajouté qu’elle se trouvait en Tunisie au moment où l’affaire a éclaté en Algérie, précisant qu’elle a pris connaissance des faits en même temps que l’opinion publique.
L’influenceuse a également indiqué qu’elle a réalisé un live sur son compte Instagram pour conseiller aux étudiants arnaqués de se diriger vers la justice pour porter plainte.
« Ma mère me manque »
Numidia Lazoul s’est défendue des chefs d’accusation qui lui sont reprochés, faisant valoir son statut d’influenceuse. « Je n’ai pas fait dans le blanchiment d’argent (…). J’étais la première influenceuse en Algérie, J’ai réalisé des publicités pour les plus grandes marques durant les périodes du Ramadan, je n’ai jamais escroqué », a-t-elle plaidé. Et d’ajouter : « J’ai été condamnée à un an de prison abusivement », avant de plaider non coupable. « Ma mère me manque », a-t-elle encore dit au juge, selon Ennahar TV.
De son côté, l’influenceur Mohamed Boudjemline dit Rifka, a nié les accusations à son encontre. Il a déclaré, selon Ennahar TV, à la juge qu’il a signé un contrat d’un an avec le dirigeant de Future Gate.
Il a également déclaré s’être rendu en Turquie et en Ukraine où il a réalisé des vidéos avec des étudiants algériens, pour mettre en avant leurs bonnes conditions de séjour dans ces deux pays.
Rifka a précisé qu’il touchait conformément aux termes du contrat un salaire de 400.000 de dinars par mois. Il a déclaré avoir mis fin au contrat après avoir pris connaissance de ce qu’il s’était passé avec les étudiants algériens arnaqués.
Il a ajouté s’être exprimé avec l’autre influenceur Stanley dans un live sur Facebook pour exprimer leur solidarité avec les étudiants tout en exprimant qu’ils étaient disposés à leur apporter leur aide.
Le 20 janvier, le juge d’instruction du tribunal de Dar El Beida a ordonné la mise sous mandat de dépôt de 11 personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire des étudiants algériens arnaqués.