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Évolution du coronavirus dans le monde : les bonnes et les mauvaises nouvelles

Évolution du coronavirus dans le monde : les bonnes et les mauvaises nouvelles

Le cap des 60 000 décès dus au coronavirus dans le monde a été dépassé ce samedi 4 avril. Plus de 44 000 morts ont été enregistrés en Europe, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles.

Le nombre de cas diagnostiqués dépasse désormais 1,1 million sur les cinq continents, même si ce chiffre n’est qu’une fraction du nombre réel de contaminations, car les personnes contaminées ne sont pas toutes testées. Près de la moitié des contaminations sont en Europe (610 846), près de 300 000 en Amérique du Nord, et 115 777 en Asie, où la majorité des cas sont en Chine.

Cette journée du 4 avril a apporté de bonnes et de mauvaises nouvelles. En Italie, le nombre d’hospitalisations en soins intensifs a diminué pour la première fois depuis que la pandémie y a explosé il y a plus d’un mois.

Le nombre de malades du Covid-19 en soins intensifs dans les hôpitaux italiens, est repassé sous la barre des 4000 (3994 contre 4068 la veille). « C’est une nouvelle importante parce que cela permet à nos hôpitaux de respirer. C’est la première fois que ce chiffre est en baisse depuis que nous avons la gestion de cette urgence », s’est félicité le directeur de la protection civile italienne.

Néanmoins, malgré cette lueur d’espoir, la comptabilité macabre continue dans ce pays. On compte 681 décès de plus en 24 heures (766 la veille) ce samedi, portant le nombre de morts à 15.362 au total depuis le début de l’épidémie. Le total des personnes infectées dans ce pays est désormais de 124.632. Le confinement est prolongé au moins jusqu’au 13 avril.

En Espagne, le confinement de la population va être prolongé jusqu’au 25 avril, a annoncé samedi le chef du gouvernement Pedro Sanchez, qui n’a pas exclu d’autres prolongations.

L’Espagne est le deuxième pays le plus endeuillé au monde après l’Italie, avec 11.744 décès dus au Covid-19 selon le dernier bilan publié samedi, et près de 125.000 cas confirmés.

Là aussi, il y a une bonne nouvelle : la hausse du nombre de cas a toutefois ralenti progressivement depuis le milieu de la semaine dernière et le nombre de morts vient de baisser deux jours de suite à 809 après le record de 950 décès annoncé jeudi. « Oui, nous voyons une lueur d’espoir », mais « nous entrons dans une nouvelle phase qui n’est pas du tout facile, la phase de transition », a souligné une responsable du centre d’alertes sanitaires.

La France, elle, recense 7.560 personnes mortes à cause du Covid-19 depuis le début de l’épidémie, dont 5.532 à l’hôpital (soit 441 de plus en 24h) et 2.028 en Ehpad et autres établissements médico-sociaux.

Les mauvaises nouvelles de la journée viennent de Grande-Bretagne et de l’autre côté de l’Atlantique. Au Royaume-Uni, on recense ce samedi 708 décès en 24h contre 684 décès la veille, pour 4.313 morts au total, un nouveau record pour le pays qui confirme l’accélération de l’épidémie.

Le Pays compte désormais 41.903 cas confirmés, et déplore le décès d’un enfant de 5 ans ce jour. Le Royaume-Uni ne recense que les morts à l’hôpital et ne teste pas systématiquement tous les cas suspects de Covid-19, mais il s’est engagé à augmenter massivement le nombre de dépistages dans les prochaines semaines.

Le Premier ministre Boris Johnson, en quarantaine après avoir été lui-même testé positif au Covid-19, a exhorté sur Twitter les Britanniques à rester chez eux pour « sauver des vies », malgré un temps doux et ensoleillé. « Nous pensons toujours que les choses vont se stabiliser mais nous aurons des niveaux d’infection assez élevés durant des semaines plutôt que d’avoir un déclin rapide du type de celui observé en Chine », a-t-il déclaré sur la BBC.

Signe de la gravité de la crise, la reine Elisabeth II, 93 ans, a enregistré une allocution pour les habitants du Royaume-Uni et des pays du Commonwealth liée à la pandémie, qui sera diffusée dimanche soir, selon le palais de Buckingham.

Rarissime, cette allocution télévisée sera seulement la quatrième de la souveraine en 68 ans de règne.

Enfin, c’est aux États-Unis que la situation s’est le plus compliqué. L’État de New York, épicentre du nouveau coronavirus dans le pays, a enregistré 630 décès en une journée, son pire bilan sur 24 heures, ce qui porte le total des morts causés par l’épidémie dans cet État à 3.565 samedi.

« Nous n’avons pas encore atteint le pic » de l’épidémie « mais on s’en rapproche », a déclaré le gouverneur Andrew Cuomo, en soulignant que la hausse était particulièrement rapide sur Long Island. Dans tout le pays, 7406 personnes sont mortes et plus de 277 000 sont contaminées au Covid-19 depuis le début de l’épidémie.

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