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EXCLUSIF – Harragas algériens disparus en mer en Italie : le récit d’un rescapé

EXCLUSIF – Harragas algériens disparus en mer en Italie : le récit d’un rescapé

La commune de Rais Hamidou est secouée depuis quelques jours par la tragique disparition en mer de plusieurs de ses enfants.

Sur les 13 jeunes qui ont pris la mer mercredi 14 novembre en direction de l’Italie, seuls trois ont été retrouvés et sauvés par les garde-côtes italiens, vendredi, au large de la Sardaigne. Sur les dix autres qui ont choisi de rejoindre le rivage à la nage après que leur embarcation ait été immobilisée par une panne de moteur près de la côte, trois sont décédés et leurs dépouilles ont été repêchées -la dernière a été repêchée ce mercredi- alors que les sept autres sont toujours portés disparus.

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L’un des rescapés, actuellement détenu dans un centre de rétention de migrants à Cagliari, en Sardaigne, a été joint par sa famille au téléphone. « On n’a de nouvelles d’aucun (des disparus), il y a un rescapé de La Vigie (quartier de Rais Hamidou) et un d’Annaba », a-t-il confirmé lors de la communication téléphonique dont un enregistrement a été communiqué à TSA.

« Les autres qui sont partis à la nage, on n’a aucune nouvelle d’eux et personne ne peut dire s’ils sont vivants ou morts », a raconté le rescapé, confus. La panne du moteur n’est pas la seule difficulté à laquelle les 13 jeunes Algériens ont dû faire face. Selon le témoignage du rescapé, les conditions météo étaient très défavorables. Le voyage en mer qui « dure normalement 18 heures a duré 30 heures », a-t-il relaté.

La disparition des 8 jeunes harragas qui ont choisi de se jeter à la mer pour rejoindre le rivage à la nage est expliquée par ces mauvaises conditions. « La distance n’est pas grande, mais il faisait noir et les conditions étaient difficile, la mer agitée et il y avait un fort vent d’est », a expliqué le survivant.

« Il y avait le froid, la faim, la panique, la peur. Certains ne pouvaient pas nager, mais ils ont essayé et ils ne sont plus reparus », a regretté le rescapé. « Nous sommes tous les fils du même quartier, comme des frères, il n’y a eu aucun problème ni de bagarre entre nous », a-t-il assuré.

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