Des parachutistes américains et qataris ont mené mardi des exercices militaires conjoints sur fond de tensions dans le Golfe, renforçant ainsi le partenariat militaire entre les deux pays selon des responsables américains.
Ces manœuvres, baptisées « Friendship Jump » (le bond de l’amitié), interviennent dans un contexte de crise sans précédent dans le Golfe où l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont rompu depuis le 5 juin leurs relations diplomatiques avec le Qatar.
Ils reprochent au petit émirat gazier de soutenir des groupes extrémistes et de s’être trop rapproché de l’Iran chiite, le grand rival du royaume saoudien sunnite. Doha nie ces allégations.
Plus de 40 parachutistes ont pris part aux exercices de routine en sautant d’un avion de transport militaire C-130, selon un communiqué du commandement américain des forces spéciales (Socom).
Cet entraînement « est révélateur de la solide relation entre les deux pays », a estimé le colonel David Keesy, haut responsable de la défense à l’ambassade américaine du Qatar.
Les Etats-Unis sont à la fois alliés de l’Arabie saoudite –à la tête du mouvement de boycott– et de l’émirat gazier, qui abrite une importante base militaire américaine. Des messages contradictoires sont venus de Washington depuis le début de la crise, le président américain Donald Trump semblant soutenir Ryad et le Département d’Etat se montrant plus prudent.
Les exercices conjoints de mardi étaient les deuxièmes du genre depuis le début de la crise.