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Exode des médecins algériens : la mise au point de Benbouzid

Exode des médecins algériens : la mise au point de Benbouzid

En Algérie, la polémique sur l’exode des médecins vers l’étranger ne s’arrête pas. Ce lundi, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid s’est à nouveau exprimé sur ce dossier.

Le Pr Benbouzid s’est réuni, lundi 14 février, avec les cadres centraux de son département ministériel et les présidents des huit ateliers ouverts lors du forum national sur le renouveau du système de santé tenu en janvier dernier.

Le premier responsable de la santé a été interpellé, à cette occasion, sur la récente annonce du départ de 1.200 médecins algériens vers la France après avoir réussi le concours de vérification des connaissances.

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Le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), a avancé le chiffre de 1 200 praticiens algériens, essentiellement constitués de spécialistes, qui ont réussi dans ce concours et qui s’apprêtaient à quitter l’Algérie.

Le représentant des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), le Dr Mohamed Yousfi, dans une déclaration à TSA s’est réservé d’avancer un chiffre précis -les noms des lauréats ne sont pas accompagnés des nationalités-, mais il a affirmé qu’au cours des 20 dernières années, 20 000 spécialistes algériens ont quitté le pays pour exercer à l’étranger.

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Interpellé, ce lundi en marge d’une réunion avec les directeurs centraux de son département, le ministre de la santé a apporté des précisions concernant le chiffre de 1 200 médecins algériens ayant réussi le concours d’équivalence en France.

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Selon le Pr Abderrahmane Benbouzid, il ne s’agit pas d’une « vague » de médecins algériens contrairement à ce qui a pu être interprété. « J’ai la liste : beaucoup de ceux qui ont réussi le concours sont déjà établis en France. Certains sont nés en 1961 et 1971. Ils ont donc 61 et 51 ans d’âge.  La lecture qui a été faite des résultats du récent concours ont donné à penser qu’il s’agit d’une seule vague de 1 200 médecins », a expliqué Benbouzid lors d’un point de presse.

 

« Tirer la sonnette d’alarme »

 

Son chef de cabinet abonde dans la même direction en détaillant les chiffres des lauréats. « Concernant la région du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc), il y a 647 médecins qui ont réussi au concours, dont 40% sont des Tunisiens, 17,4% des Algériens et 17,1% des Marocains. Une bonne partie des 17,1% des médecins algériens sont déjà établis en France », a expliqué Mohamed El Hadj. 

Le ministre de la Santé, sans nier l’existence du phénomène, dit le regretter. Il en appelle à une remise en question sur les conditions de travail des praticiens en Algérie.

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« Nous regrettons ce fait (les départs des médecins vers l’étranger). Nous devons nous questionner. Nous devons faire en sorte que nos enfants qui ont étudié ici et pour lesquels l’Algérie a dépensé (de l’argent) restent ici », a-t-il dit.

Il demeure que la polémique suscitée « permet de tirer la sonnette d’alarme », admet Abderrahmane Benbouzid qui promet d’examiner le problème. « Nous nous penchons sur les causes de ces départs pour trouver des solutions. Mais la solution n’est pas facile. Un étudiant a toute latitude d’aller étudier ailleurs. Nul ne peut l’en empêcher à moins que nous lui assurons les meilleurs moyens et conditions. C’est le but recherché à travers la révision du système de santé », a développé le ministre.

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Le Pr Benbouzid mise sur la « performance et la qualité et le mérite », et reconnaît que certains médecins, du fait d’une saturation dans nos hôpitaux, n’ont pas trouvé de travail, ce qui peut les tenter à chercher du travail ailleurs. « C’est pourquoi nous organisons des concours de résidanat et autres concours d’accès à la maitrise », a-t-il dit.

L’exode des médecins algériens n’est pas une nouveauté en soi. Ils sont des milliers à avoir quitté le pays pour exercer ailleurs dans le monde, notamment en France mais aussi au Moyen-Orient. Selon des spécialistes, l’idée de départ taraude les étudiants avant même la fin de leur cursus. Depuis des années, les syndicats et les acteurs de la corporation médicale ont tiré la sonnette d’alarme.

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