Dix personnes de la même famille ont péri dans une explosion de gaz survenue le 7 avril dernier dans le centre-ville de Bordj Bou Arreridj. Dix-sept autres personnes avaient été blessées. Une maison de deux étages appartenant à la famille décimée après la violente explosion s’est effondrée.
Le drame avait choqué les Algériens et des riverains ont pointé du doigt la responsabilité de Sonelgaz. « C’est Sonelgaz qui porte la responsabilité », avait dénoncé un riverain.
Plus de deux mois, l’enquête ouverte par la justice vient de connaître ses premiers résultats. Et comme le ministre de l’Intérieur Kamel Beldjoud s’est engagé à rendre publics les résultats de l’enquête, c’est chose faite.
Selon un communiqué du Tribunal de Bordj Bou Arreridj publié via l’agence officielle APS, cinq personnes poursuivies dans cette affaire ont été placées sous mandat de dépôt par le procureur de la République. Il s’agit de deux agents d’intervention, d’un agent d’exécution, d’un chargé de mission et d’un directeur de Sonelgaz, selon la même source.
Le parquet ajoute que la responsabilité du directeur et des agents de Sonelgaz a été établie dans ce drame. Les accusés n’ont pas traité convenablement le signalement donné par le propriétaire du logement sur la fuite de gaz. Ils n’ont pas engagé les procédures prévues dans ce cadre, notamment la prise en charge systématique du cas de fuite, outre des fautes engageant leur responsabilité pénale, toujours selon le parquet.
L’enquête sur cette explosion, qui a été confiée au laboratoire régional de la police scientifique de Constantine, a écarté la possibilité qu’une explosion de produits inflammables serait à l’origine de l’accident. Au contraire, un rapport établi par un expert dans les risques industriels a conclu à une explosion en raison d’une fuite de gaz.
L’explosion de gaz survenue dans le quartier du 5-Juillet dans le centre-ville de Bordj Bou Arreridj a été précédée et suivie d’autres accidents dramatiques similaires.