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Exposition : des jeunes photographes « racontent des histoires qui révèlent l’Algérie contemporaine »

Exposition : des jeunes photographes « racontent des histoires qui révèlent l’Algérie contemporaine »

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Musée national d’art moderne et contemporain d’Alger (MAMA).

L’inauguration de l’exposition photographique « Ikbal/Arrivées, pour une nouvelle photographie algérienne » a eu lieu, samedi 13 mai, au Musée national d’art moderne et contemporain d’Alger (MAMA). L’événement met à l’honneur, jusqu’au 13 juillet, 200 clichés issus de travaux menés par une vingtaine de jeunes photographes algériens.

M. Bruno Boudjelal, commissaire de l’exposition, explique : « Ces clichés sont intéressants parce qu’ils se situent dans le domaine du documentaire et se démarquent du champ photographique patrimonial classique. Ces jeunes se racontent, ils racontent des histoires qui révèlent l’Algérie contemporaine. D’ailleurs, les clichés sont très variés dans la forme : certains interrogent les espaces urbains de la ville avec des photographies sur des supporters de football, d’autres se concentrent sur l’intime, comme la série prise par cette jeune femme qui a investi la maison de sa grand-mère pour y réfléchir à la question de la transmission, de la féminité. Un autre encore a choisi de questionner l’idée du déplacement et du transport en Algérie, à travers des photographies prises dans un train entre Annaba et Oran. On est vraiment dans le champ d’une photographie très contemporaine. D’ailleurs, plusieurs de ces photographes ont été publiés dans le New York Times ».

Hamid Rahiche, l’un des vingt artistes sélectionné, a fait le choix d’exposer une série de portraits d’habitants du quartier qui l’a vu grandir, la cité du climat de France. A priori, rien ne le destinait à la photographie :

« J’ai découvert la photo en 2011, lorsque j’ai rencontré Stéphane Couturier, un photographe français venu travailler à la cité du climat de France, un quartier plutôt populaire. Je ne le connaissais pas, et j’étais plutôt surpris de le voir se balader avec tout ce matériel : je savais qu’il risquait de se faire dépouiller ! Je l’ai donc invité à prendre un café, nous avons discuté, et je me suis porté garant pour lui auprès des habitants de la cité. Une grande amitié est née de cette rencontre, c’est d’ailleurs lui qui m’a offert mon premier appareil photo. J’ai commencé à travailler avec lui, et c’est ainsi que j’ai participé à la création d’une œuvre artistique autour de l’architecture de Fernand Pouillon, qui a été exposée au Mucem à Marseille, à la biennale de Venise, à la Maison européenne de la photographie notamment.

Par la suite, j’ai suivi un atelier de formation en 2015, encadré par Bruno Boudjelal, le commissaire de cette exposition, qui est photographe. J’y ai appris à faire de la photographie instantanée, prise sur le vif. C’est comme ça que j’ai développé mon propre style. J’ai alors décidé de montrer les habitants de mon quartier, j’y travaille depuis deux ans. Je voulais photographier ces gens, en sachant que le rapport à l’objectif est compliqué en Algérie : beaucoup sont réticents, ne souhaitent pas être photographiés ».

L’exposition, organisée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et l’Institut français d’Algérie, sera présentée à la Cité internationale des arts à Paris, du 12 septembre au 4 novembre 2017.

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