Le jihadiste présumé Ali Charaf Damache, soupçonné d’avoir créé une organisation jihadiste et extradé aux États-Unis en juillet 2017, a plaidé coupable lundi d’association de malfaiteurs à visée terroriste devant un tribunal fédéral de Philadelphie.
La juge Petrese Tucker se prononcera le 30 octobre sur la peine frappant le premier jihadiste présumé à avoir été extradé aux États-Unis sous l’administration Trump, depuis l’Espagne, où il avait été interpellé.
En négociant sa déclaration de culpabilité avec l’accusation, M. Damache a accepté le principe d’une peine de 15 années de réclusion et renoncé au droit de faire appel de sa condamnation, ont annoncé lundi les autorités américaines dans un communiqué.
Ali Charaf Damache (53 ans), qui possède la double nationalité algérienne et irlandaise, avait été interpellé à Barcelone en décembre 2015. Il a également accepté le principe de son extradition vers l’Irlande ou, à défaut, vers l’Algérie, une fois sa peine effectuée.
Connu sur internet sous le pseudonyme “Theblackflag”, il avait été inculpé en 2011 et est soupçonné d’avoir “créé et coordonné une organisation jihadiste violente composée de femmes et d’hommes d’Europe et des États-Unis”, selon le document de l’inculpation.
Selon cette même source, certains des membres de l’organisation se seraient rendus en Asie du Sud pour se former à l’utilisation d’explosifs.
Le réseau aurait également projeté d’assassiner un résident suédois, selon le document de l’inculpation, qui ne précisait pas le nom de cette personne.
Au moment de l’interpellation d’Ali Charaf Damache, une source judiciaire espagnole avait indiqué à l’AFP que le groupe prévoyait d’assassiner l’auteur suédois de caricatures de Mahomet, Lars Vilks.
Une ressortissante américaine, Colleen LaRose, surnommée “Jihad Jane”, a été condamnée en 2014 à Philadelphie à dix ans d’emprisonnement pour sa participation au même réseau et au projet d’assassinat de Lars Vilks.