L’ex militaire Mohamed Benhalima, récemment extradé d’Espagne, a mis en cause celui qui est considéré comme le gérant du mouvement Rachad, Larbi Zitout, établi au Royaume-Uni, pour l’avoir enrôlé afin de lui fournir des informations « confidentielles » sur l’Armée et la police algériennes.
Dans ses aveux aux enquêteurs algériens diffusés ce dimanche dans une vidéo mise en ligne par la DGSN, Mohamed Benhalima a avoué que Larbi Zitout l’a exhorté « à casser l’institution militaire ».
« Il (Zitout) disait qu’il était licite de parler des responsables supérieurs de l’Etat », a ajouté l’ex militaire extradé d’Espagne, le 24 mars dernier.
Mohamed Benhalima a également mis en cause les deux frères de Larbi Zitout, Smail et Miloud. Ils sont chargés « de la propagande et de la manipulation et de tisser des liens avec des jeunes », selon l’ex militaire.
Mohamed Benhalima cite le cas de Smail Zitout « qui étaient en contact avec des gens ici (en Algérie) sans jamais leur parler mais via de faux comptes. Il leur donne des instructions et des consignes ».
Smail et Miloud Zitout ne prennent pas de décision par eux-mêmes mais leur frère aîné (Larbi) lui-même décide avec Mourad Dhina lors de réunions secrètes », a-t-il déroulé.
Et de poursuivre : « Chacun fixe une feuille de route et la fait diffuser via leurs relais sur les réseaux sociaux notamment ceux qui ont une certaine influence. Ils leur fixent ce qu’ils doivent dire ».
« Concernant Smail Zitout, celui-ci réside à Nottingham (Angleterre). Il était marié à une croate. En France, il m’a proposé d’habiter dans sa maison à Prague. Il m’a dit : « installe-toi et n’en sors plus » », a révélé Benhalima.
« Smail Zitout ne travaille pas. Il ne fait rien. L’argent coule à flot. Il a environ 17 téléphones portables et deux ordinateurs. Il a ouvert 24 comptes Facebook. Il avait des commerces qu’il a fermés récemment. Il peut empocher entre 3 000 et 4 000 euros par mois », a indiqué Benhalima qui cite le cas de Miloud Zitout.
« Il travaillait dans une société d’informatique pour la fabrication de puces de mémoire, en Belgique. Il touche aussi de l’argent de Rachad. Ils le soutiennent financièrement. Lui aussi donne des instructions à des jeunes et des influenceurs sur les réseaux sociaux», a ajouté l’ex militaire.
« Une demi-heure avant mes live, il m’appelle et me dit « voici ce que tu dois dire au mot près » », a-t-il poursuivi.
Mohamed Benhalima a mise en cause des activistes du Hirak et des youtubeurs installés à l’étranger.