L’enseignante qui a été humiliée par le wali d’Oran hier mercredi, premier jour de la rentrée scolaire en Algérie, pour avoir posé le problème de la vétusté des pupitres de l’école primaire Benzerdjeb où elle enseigne, a gagné sur tous les fronts.

Après avoir remporté la bataille de l’opinion, puis le comportement du wali d’Oran qui a choqué les Algériens, elle a été réhabilitée par les hautes autorités du pays et le mobilier de son école a été aussitôt renouvelé. En face, le wali d’Oran a tout perdu. Il a montré qu’il n’était pas au courant de l’état de dégradation avancé de certaines écoles primaires situées sur le territoire de la wilaya. Il n’a pas su réagir face à une enseignante qui lui posait des problèmes relevant de ses prérogatives. Enfin, il n’a pas su trouver les mots justes pour éteindre la polémique que son mépris envers l’initiatrice a déclenchée.

Sans tarder, au lendemain de l’incident qui a provoqué une grosse polémique sur les réseaux sociaux et la colère des syndicats de l’éducation, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a réagi en désavouant le wali d’Oran, et en donnant raison à l’enseignante.

Mieux, M. Djerad a promis de renouveler le mobilier de l’école Benzerdjeb et de toutes les écoles du pays qui sont dans le même état. Et là, les autorités locales ont agi avec une célérité incroyable, en procédant au renouvellement des pupitres ce jeudi, au grand bonheur de l’enseignante.

« Mon appel a été écouté, et le mobilier de notre école a été renouvelé, pour que l’élève puisse étudier dans les meilleures conditions. C’était l’objet de mon intervention. De nouveaux pupitres qui sied à l’école algérienne », a déclaré Mme Merabet à l’ENTV, ce jeudi.

Outre Djerad, le ministre de l’Intérieur Kamel Beldjoud a réagi à son tour ce jeudi, en désavouant le wali d’Oran, et en rendant hommage à l’enseignante humiliée, pour avoir étalé l’état de dégradation avancé du mobilier de l’école où elle enseigne depuis plusieurs années.