Facebook, englué dans le scandale de la fuite de données personnelles, a annoncé des résultats trimestriels en forte hausse mercredi, portés une nouvelle fois par les recettes publicitaires, tandis que le nombre d’usagers à augmenté, ce qui a rassuré les investisseurs.
Le réseau social a dégagé sur le premier trimestre un bénéfice net de 5 milliards de dollars, en hausse de 63% sur un an. Rapporté par action, référence en Amérique du Nord, le bénéfice ressort à 1,69 dollars, au-dessus des 1,35 dollars attendus en moyenne par les analystes.
Le chiffre d’affaires est lui aussi meilleur qu’anticipé en moyenne par les marchés, en hausse de 49% à 12 milliards de dollars. Les seules recettes publicitaires, qui constituent la quasi-totalité des revenus du groupe, ont bondi de 50% à 11,8 milliards.
Le nombre d’utilisateurs mensuels actifs, élément très observé lui aussi, à cru de 13% à 2,2 milliards, conformément aux attentes des marchés. Ce chiffre était de 2,13 milliards à fin 2017.
Ces chiffres ont semblé rassurer les investisseurs: vers 20H40 GMT, l’action bondissait de 4,45% à 166,59 dollars.
“Malgré les défis importants auxquels nous sommes confrontés, notre communauté et nos activités démarrent fort en 2018. Nous voyons nos responsabilités de façon plus large et investissons pour nous assurer que nos services sont utilisés de la bonne façon”, a déclaré le patron-fondateur Mark Zuckerberg, cité dans le communiqué.
Exercice traditionnel chaque trimestre pour les entreprises cotées en Bourse, cette publication était particulièrement attendue puisqu’il s’agit de la première depuis l’éclatement du scandale Cambridge Analytica.
Facebook est accusé d’avoir été laxiste dans la protection des données de ses utilisateurs.
Les investisseurs et analystes guettaient notamment tout signe inquiétant dans les recettes publicitaires ou dans le nombre d’utilisateurs.
Cambridge Analytica, une firme de communication stratégique, a récupéré à leur insu les données de plusieurs dizaines de millions d’utilisateurs du réseau social.