En éliminant l’équipe nationale de la course à la coupe du monde au Qatar, le Cameroun a peut-être plongé le football algérien dans une nouvelle crise.
Moins de 48 heures après l’incroyable scénario de Blida qui a vu les Lions indomptables marquer dans les dernières secondes de la prolongation, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf-Eddine Amara, a présenté sa démission.
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Statutairement, l’Assemblée générale devrait élire un nouveau bureau fédéral et un nouveau président dans un délai de deux mois. Mais on ne sait pas si l’on se dirige vraiment vers cette option. C’est le flou total au niveau de la fédération et même le renoncement de Charaf-Eddine à sa démission est évoqué.
Tout a commencé le jour même de la démission de M. Charaf-Eddine, jeudi 31 mars. Dans son discours, il a indiqué que le bureau fédéral continuera à gérer les affaires courantes et souhaité bonne chance au nouveau BF qui émanera de l’AG.
Un communiqué est aussitôt mis en ligne sur le site de la FAF dans lequel le BF sortant annonce avoir « pris acte » de la décision de M. Charaf-Eddine Amara de se retirer. L’intérim est assuré par Mohamed Maouche, ancien joueur de l’équipe du FLN et membre le plus âgé du bureau fédéral.
Mais à en croire le quotidien El Watan, tout ne s’est pas fait dans le strict respect des textes, ce qui a amené le président démissionnaire de revenir sur sa décision. En tout cas, assure le quotidien généraliste, la passation de consignes avec Mohamed Maouche, prévue dimanche 3 avril, n’a pas eu lieu. Charaf-Eddine Amara aurait été instruit de rester en poste jusqu’à la prochaine assemblée générale extraordinaire.
Le bureau fédéral est élu dans un seul ticket avec le président et la démission de ce dernier entraîne logiquement celle de tous les membres.
Écourter la période d’instabilité
Lors de sa conférence de presse de jeudi dernier, Charaf-Eddine Amara a annoncé la démission de tout le bureau en souhaitant « bonne chance au nouveau bureau fédéral qui sera élu par l’Assemblée générale».
Selon le Soir d’Algérie, certains membres ont refusé d’assumer collégialement l’échec de l’équipe nationale. Le président de la FAF se serait rétracté pour appeler à une assemblée générale qui aura pour seul ordre du jour l’approbation du bureau fédéral. Sur le site officiel de la FAF, rien de nouveau depuis jeudi dernier. Toutes ces informations ne sont pas confirmées, mais surtout, elles ne sont pas démenties.
Cette histoire risque de durer et c’est ce dont l’équipe nationale et le football algérien ont le moins besoin en ce moment. La fédération algérienne de football doit trancher au plus vite la question de l’avenir du sélectionneur Djamel Belmadi.
Celui-ci n’a encore rien décidé et personne ne connait ses intentions. Une autre instabilité à la tête de la fédération ne l’encouragera pas pour rester, lui qui a failli jeter l’éponge l’année passée lorsque des interférences ont poussé le président de la FAF Kheireddine Zetchi vers la sortie et balisé la voie pour son successeur, Charaf-Eddine Amara.
Djamel Belmadi avait publiquement dénoncé l’éviction de Zetchi et les tentatives de l’impliquer dans l’intronisation du nouveau président.
Dans le cas où Djamel Belmadi a déjà pris la décision de quitter la barre technique des Verts, la fédération algérienne de football est appelée à lui trouver un remplaçant, pas dans la précipitation, mais sans trop traîner. Dans tous les cas de figure, les responsables se doivent d’écourter au maximum cette période de flottement.