Le président de la JS Saoura Mohamed Zerouati a jeté un pavé dans la mare, en révélant la méthode « non réglementaire » liée à l’élection de Kheireddine Zetchi à la tête de la FAF en 2017, confirmant une ingérence gouvernementale dans le processus électoral.
« J’étais membre de la commission des candidatures, et je peux vous confirmer aujourd’hui que nous avons subi des pressions énormes pour préparer le terrain à l’élection de Zetchi. L’ancien ministre de la jeunesse et des sports El-Hadi Ould Ali a usé de son poids dans cette affaire, il y’ avait également des interventions d’autres parties. Le président de la commission Ali Baâmar avait démissionné en refusant ces pressions, il avait été remplacé par Hacène Hamar », a affirmé Zerouati lundi soir sur le plateau de l’émission « Après 90 » de la chaîne El-Bilad TV.
Les révélations choc de Zerouati interviennent alors que Zetchi a bouclé mercredi dernier deux années à la tête de la FAF. Il avait été élu le 20 mars 2017, en remplacement de Mohamed Raouraoua qui avait décidé de ne pas briguer un nouveau mandat.
« Le dossier de candidature de Zetchi n’était pas complet, puisqu’il n’avait pas présenté la liste des membres du bureau fédéral, nous l’avions logiquement rejeté, le procès verbal (PV) prouvant mes propos existe, mais après des interventions il a été validé. Je le dis haut et fort, l’élection de Zetchi est illégitime. Il avait été désigné avant d’être élu, ça c’est clair », a-t-il ajouté.
Zerouati a confirmé l’ingérence du MJS dans l’élection de Zetchi, alors que la FIFA interdit toute sorte d’intervention des pouvoirs publics dans les affaires des fédérations.
« La commission s’était réunie avant les élections en présence du secrétaire général du MJS qui n’avait pas le droit d’y être, il tenait au courant l’ancien ministre de ce qui se passait minute par minute. Je lui avais demandé de quitter les lieux et nous laisser continuer notre réunion, mais il avait refusé. Il avait même signé le document des candidatures, ce qui est totalement interdit et représente une ingérence », a-t-il expliqué, tout en proposant la « tenue dans les plus brefs délais d’une assemblée générale extraordinaire (AGEX) et élire un nouveau président qui fera l’unanimité ».
Selon les règlements de la FIFA, une ingérence gouvernementale (MJS) au sein d’une fédération (articles 13 et 17 des statuts de la FIFA) pourrait entraîner la suspension de l’équipe nationale de toute compétition internationale.