Kheïreddine Zetchi commence mal son règne à la tête de la FAF. À peine installé, le successeur de Mohamed Raouraoua est déjà confronté à de multiples problèmes auxquels il ne s’attendait certainement pas.
Entre le « saut » impromptu de son vice-président, Rebouh Haddad à Paris, refoulé au siège de la Fédération française de football à Paris sans pouvoir y rencontrer son président, Noël Le Graët. Les injonctions du ministre El Hadi Ould Ali, qui au passage s’immisce un peu trop dans les affaires du football, et le report incompréhensible des matches des demi-finales de la Coupe d’Algérie, Zetchi aurait sans doute aimé que son mandat débute plus calmement, au lieu de pondre déjà deux démentis sur le site de la FAF.
Même sa manière opaque de gérer le dossier du futur sélectionneur est contestée et contestable. En décidant unilatéralement que le prochain coach de l’équipe nationale sera espagnol, réduit considérablement sa marge de manœuvre. Ce n’est pas la nationalité du technicien qui importe le plus, mais plutôt son profil et sa capacité de pouvoir remobiliser une équipe au creux de la vague. Il est dès lors absurde de limiter son choix dans un seul pays. On pourrait plus tard lui reprocher ses affinités avec les Espagnols, ce qui va le fragiliser surtout en cas d’échec.
Zetchi ne doit pas continuer à se comporter comme le président d’un petit club de football de deuxième division. Il s’agit de l’Équipe nationale. La nomination d’un sélectionneur national doit obéir à des critères clairs et se dérouler dans la transparence. Sur quelles bases il choisira le successeur de Georges Leekens ? A-t-il le droit d’agir seul ? Certainement pas.
D’autant que Zetchi n’a pas vraiment la légitimité nécessaire pour le faire. Son élection a été quelque peu « forcée », suite à l’intervention musclée du ministère de la Jeunesse et des Sports au niveau de l’Assemblée générale de la FAF.
L’on se demande d’ailleurs s’il aura les coudées franches. En tout cas, pour le moment il ne donne pas l’impression.