La montagne a accouché d’une souris. Le président de la FAF Kheireddine Zetchi a gagné, ce samedi 27 octobre, sa première bataille, en faisant approuver son projet de la création de quatre centres techniques fédéraux et régionaux, lors de l’assemblée générale extraordinaire (AGEX) tenue, au centre de Sidi Moussa.
97 sur les 98 membres (abstention de la JS Saoura) présents à cette occasion ont adopté, à main levée, le projet initié par Zetchi, qui réussit ainsi son premier véritable test depuis son élection à la tête de la FAF, le 20 mars 2017.
Au cours de son allocution, Zetchi a relevé le caractère « bénéfique » de ces centres : « Nous allons entrer dans un nouvelle ère et notre objectif est de changer les mentalités », a-t-il ajouté.
« Au-delà de la construction d’un centre, c’est d’apporter un changement à l’état d’esprit, à toute la famille du football algérien. A travers l’action de la FAF, il faudra qu’il y’est un effet boule de neige à travers l’ensemble des clubs », a-t-il indiqué lors d’un point de presse.
Un vote comme une lettre à la poste, puisque Zetchi s’est retrouvé sans opposition après s’être « débarrassé » de son opposant numéro un, en l’occurrence le très controversé président de la JS Saoura Mohamed Zerouati, suspendu pour six mois de toute activité liée au football, suite à ses déclarations fracassantes sur une éventuelle « machination et complot » visant son club.
Rappelons que ces centres techniques fédéraux et régionaux (Tlemcen, Saïda, El-Tarf, Batna), seront confiés à des formateurs étrangers de différentes nationalités, pour un coût global de six milliards de dinars, qui pourrait être revu à la baisse selon Zetchi.
Ce dernier a précisé que les travaux de la construction de ces centres « débuteront en janvier 2019 pour un délai qui oscille entre 24 et 30 mois » : « Laissons naître ses centres pour pouvoir ensuite les évaluer », a-t-il poursuivi.
A noter que le vote du projet était l’unique point à l’ordre du jour de cette AGEX, au moment où aucun membre n’a daigné prendre la parole pour évoquer les problèmes d’actualité notamment liées à l’arbitrage ou encore la violence dans les stades et la corruption qui gangrène le football national. Pourtant, plusieurs voix se sont élevées, notamment les présidents de clubs, à travers les différents médias, pour contester la gestion de l’actuelle équipe dirigeante de la FAF.
L’ombre de Raouraoua
Présent le 23 avril dernier, lors de l’assemblée générale ordinaire (AGO), l’ancien président de la FAF Mohamed Raouraoua a brillé par son absence lors de cette AGEX.
Une absence qui a relevé beaucoup d’interrogations, d’autant que Raouraoua a raté l’occasion de s’exprimer sur un projet qui n’aurait jamais approuvé, puisque son successeur a annulé d’une manière indirecte son ancien projet de l’hôtel de la FAF.
Lors de l’AGO d’avril dernier, Raouraoua avait défendu « son » hôtel bec et ongles. En s’abstenant à se rendre ce samedi à Sidi Moussa, Raouraoua a évité une « humiliation » et surtout revoir les mêmes membres de l’AG qui avaient voté pour son projet en 2016.
« Les membres de l’AG ont adopté à l’unanimité ce projet. Nous allons utiliser les fonds qu’il faut pour atteindre nos objectifs. L’hôtel ne constitue pas notre projet », a expliqué Zetchi, une manière à lui d’enterrer définitivement l’un des projets phares de son prédécesseur.