Le vice-président de la Ligue de football professionnel (LFP) Faouzi Guellil revient sur les raisons qui l’ont poussé à quitter ses fonctions, au même titre que le secrétaire général Sid Ali Yahiaoui. Il estime que le directoire, installé pour gérer les affaires courantes de cette structure, n’avait pas à s’immiscer dans la préparation de la prochaine assemblée générale ordinaire (AGO) de la LFP. Entretien.
Tout d’abord, confirmez-vous votre retrait de la LFP ?
Absolument, j’ai décidé de quitter mes fonctions au sein de cette structure, d’autant que j’ai constaté des dépassements de la part du directoire qui vient d’être installé pour gérer les affaires courantes de la LFP.
Quelles sont les raisons de ce départ ?
En compagnie de Yahiaoui, nous avons accueilli la délégation de la Fédération algérienne (FAF) lundi dernier au niveau du siège de la LFP pour procéder à l’installation du directoire. Nous leur avons fourni tous les documents nécessaires et faciliter leur tâche, sur instruction de Mahfoud Kerbadj (désormais ancien président de la LFP, ndlr), mais grande fut ma surprise quand j’étais accusé de dissimuler des documents. J’étais touché dans mon amour propre, à partir de là, j’ai senti que la confiance n’existait plus entre les deux structures. Je tiens également à signaler un détail important.
Vas-y…
Le directoire n’avait pas à s’immiscer dans la préparation de la prochaine assemblée générale ordinaire de la LFP, son rôle doit se limiter uniquement dans la gestion des championnats professionnels. La mission de la préparation de l’AG ordinaire est du ressort exclusif du Conseil d’administration de la LFP qui détient les rapports moral et financier de l’exercice 2017 qui devaient être présentés lors de cette AG. J’ai 38 ans d’expérience dans la gestion économique des entreprises, et ce n’est pas aujourd’hui qu’on vient me dicter ce que je dois faire.
On comprend donc qu’il y avait eu une ingérence dans les prérogatives ?
Effectivement. Il fallait définir le rôle de chacun dès le début pour éviter ce genre de conflits. Ma décision de quitter la LFP est irrévocable, je ne compte pas y revenir dessus. On nous a mis des bâtons dans les roues. Je leur souhaite de réussir dans leur mission pour le bien du football national.