Abdelaziz Bouteflika, « ne sera pas obligé de prononcer l’intégralité du texte de la prestation de serment » s’il est élu le 18 avril prochain pour un nouveau mandat, a affirmé Me Farouk Ksentini dans une déclaration à TSA Arabi, ce mercredi 13 février.
« Il lui suffira de dire : « Je jure par Dieu Tout Puissant » » a assuré l’ancien président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme. Le président de la Cour suprême prononcera ensuite le texte intégral, comme cela se fait lors de la prestation de serment des juges, des avocats, des policiers et des gendarmes ».
Me Ksentini a affirmé aussi que l’état de santé de Bouteflika ne constituait pas, selon lui, un obstacle à sa candidature à la présidentielle, tout en écartant l’application de l’article 102 de la Constitution.
« Lorsqu’un candidat se présente à la présidentielle, c’est le Conseil constitutionnel qui aura le dernier mot, s’il constate que l’état de santé du président ne lui permettra pas d’exercer ses fonctions. En ce qui me concerne, je considère que le candidat peut s’acquitter de ses fonctions. Je suis un homme de loi, je respecte les institutions et je crois dans l’état de droit, et tant que le Conseil constitutionnel ne s’est pas opposé, il n’y aucune raison de dire le contraire », a-t-il développé.
Me Ksentini a exprimé sa satisfaction après la décision de Bouteflika de briguer un 5e mandat. En novembre 2017, l’avocat avait dit que le président Bouteflika ne comptait pas quitter le pouvoir en 2019, avant d’être démenti par la présidence de la République. « Je ne veux pas contredire la présidence. L’essentiel, c’est que le président s’est porté candidat et c’est son droit et il a le soutien de beaucoup de partis et d’associations », a estimé Me Ksentini.