De super héros à zéro. Depuis sa prestation exceptionnelle lors du match Algérie-Égypte (1-0) à Oum Dorman, Fawzi Chaouchi cumule les comportements indignes d’un international.

« Il est l’un des meilleurs gardiens de but en Afrique », disait de lui récemment le sélectionneur national Rabah Madjer, qui l’a rappelé en octobre dernier à la surprise générale.

Au lieu de conforter son coach, il s’est illustré hier mardi lors du choc JSK-MCA à Tizi Ouzou, par un geste honteux, en crachant sur le visage d’un stadier, devant les caméras de la télévision nationale.

Dans un stade où il a montré ses grandes qualités de gardien lorsqu’il jouait pour la JSK, Chaouchi a laissé libre court à ses émotions dans un match pourtant crucial pour son équipe dans l’optique de reconquérir un titre qui fuit le « Doyen » depuis 2010.

Au début de la seconde période (55e), Faouzi Chaouchi a complètement pété les plombs en s’accrochant d’abord verbalement avant d’en arriver aux mains avec un stadier, un fait regrettable survenu devant les caméras de la télévision.

Le gardien numéro 1 de l’EN a été sévèrement sanctionné par l’arbitre Mustapha Ghorbal qui n’a pas hésité à brandir le carton rouge.

Les conséquences sont terribles pour l’image et la réputation de Chaouchi, multirécidiviste et incorrigible. Rien ne peut expliquer son geste. Même si le stadier l’a provoqué, un gardien international doit avoir le sang froid nécessaire pour ne pas céder et surtout donner l’exemple aux supporters dans le stade et aux téléspectateurs, qui suivaient le match à la télévision.

D’autant plus que son passé ne plaide pour lui, puisque le récidiviste Chaouchi avait déjà fait des siens auparavant en se distinguant par des gestes regrettables, suscitant moult réactions.

En mai 2013, le portier des Verts est suspendu pour deux ans ferme pour « outrage, atteinte à l’honneur et propos diffamatoires envers officiels de match et instances sportives, en plus d’une amende de cent mille dinars », suite à l’affaire du boycott de la cérémonie de remise des médailles lors de la finale de la Coupe d’Algérie perdue face au voisin de l’USM Alger (1-0).

En avril 2017, il a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir agressé un agent de l’ordre lors d’un match de son équipe au stade du 5-Juillet.

En mai 2016, Chaouchi a été rendu coupable d’agression sur le portier de l’ES Sétif Abderraouf Belhani lors du match ayant opposé les deux équipes au stade Omar-Hamadi (ex-Bologhine) (2-2), dans le cadre de la 30e et dernière journée de la saison 2015-2016.

« Le gardien du Mouloudia d’Alger, Faouzi Chaouchi, s’est dirigé vers les bois adverses et a agressé le gardien de but de l’Entente de Sétif, Abderraouf Belhani », lit-on dans le rapport de l’arbitre. Un comportement qui lui a valu une lourde suspension de dix matchs.

Six ans plus tôt, Chaouchi s’est fait expulser lors de la demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2010 en Angola face à l’Égypte (défaite 4-0).

Chaouchi ne sera pas certainement pas à son dernier saut d’humeur, d’autant que son passé est déjà terni, même si d’aucuns ne peuvent contester le talent de l’un des artisans de la qualification de l’Algérie pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud, lors d’une mémorable soirée au stade d’Omdourman au Soudan en match barrage qualificatif face aux Égyptiens (1-0).