Andrés Iniesta et le FC Barcelone, c’est fini : l’élégant capitaine barcelonais a officialisé vendredi son départ, après 22 années passées dans son club de toujours à qui il sent ne plus “pouvoir donner le meilleur” de lui-même.
“Cette saison est la dernière” à Barcelone, a indiqué le milieu de terrain lors d’une conférence de presse, précisant que la meilleure manière de s’en aller était en “se sentant important, en se sentant titulaire, avec la possibilité de gagner des titres”, notamment en Liga où le Barça joue le titre dimanche à la Corogne.
Symbole de la formation barcelonaise et star de l’âge d’or du club, au même titre que Lionel Messi, Iniesta (33 ans) avait signé à l’automne un contrat “à vie” avec le Barça, laissant entendre qu’il pourrait y achever sa carrière.
Mais l’international espagnol (125 sél.) a finalement décidé de suivre la voie de son ex-complice et prédecesseur au capitanat, Xavi Hernandez, parti en 2015 pour le Qatar: sans doute un exil doré et dépaysant vers la Chine, dans un club restant à officialiser.
Cette annonce intervient six jours après sa dernière finale avec Barcelone, celle de Coupe du Roi remportée contre Séville (5-0), soit son 31e trophée avec son club de toujours. Et un 32e titre pourrait suivre puisque le Barça n’a besoin que d’un point pour être sacré champion d’Espagne dimanche soir à La Corogne (20h45/18h45 GMT).
– Incarnation du jeu blaugrana –
La décision d’Iniesta semblait actée à partir du moment où, en mars, il a annoncé soupeser une offre chinoise, avec un salaire estimé selon la presse à 20 M EUR par an. Avec également la perspective pour ce producteur de vin de se développer à l’export sur le marché chinois.
Bref, malgré la rude élimination subie en quarts de Ligue des champions contre l’AS Rome (4-1, 0-3), c’était le bon moment pour partir, juste avant une Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet) qui devrait également être sa dernière phase finale avec la “Roja”. Une sélection qu’il avait menée à un triplé historique Euro-Mondial-Euro entre 2008 et 2012.
A Barcelone, Iniesta a tout connu: les années de vaches maigres à ses débuts en 2002, puis quatre sacres en Ligue des champions (2006, 2009, 2011, 2015) dans le sillage de son compère Messi. Lequel l’a sans douté privé d’un Ballon d’Or mérité en 2010.
Difficile d’imaginer un FC Barcelone sans Iniesta, incarnation du jeu blaugrana fait de passes rapides et redoublées. “Le style de l’équipe, c’est son style”, analysait à l’automne Ernesto Valverde, actuel entraîneur du Barça.
En comptant le match à La Corogne dimanche, Iniesta (669 matches avec le Barça, 57 buts) n’a plus que cinq rencontres à jouer sous le maillot blaugrana, dont un clasico contre le Real Madrid le 6 mai, avant de tirer sa révérence avec son élégance et sa discrétion habituelles.