Le patio du Palais de la culture d’Alger s’est transformé en un cook show géant. Depuis hier lundi 4 février jusqu’au 7 février, il abrite la 2e édition du Festival International du Couscous, un événement sponsorisé par « Extra Benhamadi ».
Cuisiniers amateurs, jeunes talents et top chefs rivaliseront d’imagination et de créativité pour préparer un couscous contemporain.
À eux de faire preuve de créativité pour séduire un jury international (Invité d’honneur : la Palestine). Le couscous, symbole du patrimoine et plat préféré des algériens se secoue les puces. Il prend des virages à 180 degrés. En lasagne, en mille-feuille, en terrine ou en dessert, (miel, sucre, noix), le couscous a complètement perdu la boule. Le public en redemande. L’entrée au Palais de la culture est gratuite et la dégustation aussi.
Candidats : à vos fourneaux !
C’est la deuxième édition du genre. Et il y a foule au Palais de la culture. Les candidats, coiffés de tocs s’affairent derrière leurs fourneaux. Ils ont une heure et quart pour réaliser un couscous de leur choix. Seul condition : être créatif en présentant un couscous original comme nous le confirme Chef Slimane Saâdoun, le président du jury.
« Douze candidats seront en challenge tout au long de ce festival. Ils ont pour consigne de préparer un couscous moderne et revisité, en utilisant des produits du terroir. Les meilleures recettes seront incluses dans les cartes gastronomiques des grands hôtels. Hier j’ai donné le La en proposant un couscous version sushi. Un couscous contemporain, c’est ce que le jury attend des candidats ».
En ce deuxième jour du Festival International du Couscous, place aux jeunes talents. Des hommes et des femmes, passionnés de cuisine. Ils travaillent dans des restaurants ou chez eux en tant que traiteur. Coiffe rouge vissée sur la tête, Saleha attend fébrilement son tour pour passer derrière les fourneaux. « J’ai l’intention de préparer un couscous « vegan » en entrée. C’est un couscous sans viande. J’espère que le jury appréciera ».
De son côté Sadek, stagiaire à l’école hôtelière Jardin Secret de Tizi Ouzou est sur des charbons ardents. « Je vais bluffer les membres du jury avec ma recette : lasagnes de couscous » nous lancent- il avec un soupçon d’appréhension.
Un jury international
Installés sous un chapiteau, les membres du jury notent les marmitons. Ces experts arrivent de plusieurs pays : Palestine, Liban, Syrie, Turquie, Tunisie, Maroc, Egypte…
Nesrine Mokdad est palestinienne : « Les candidats à ce concours sont notés par rapport au goût, à la présentation et à l’originalité de leur couscous ».
Pendant 4 jours, le Palais de la culture sera le haut lieu de la gastronomie version couscous. Le Festival International du Couscous s’achèvera jeudi avec le couscous des professionnels. « Après les amateurs et les jeunes talents, ce sera au tour des chefs, qui travaillent dans des hôtels étoilés à l’international, de nous montrer l’étendue de leur savoir-faire » conclut Chef Slimane, président du jury.
Artisans et artisanes au rendez-vous
En marge de ce festival, une brochette d’artisanes et d’artisans sont sur place pour des expo-ventes : poteries, cosmétiques naturels, friandises, tissages…
Salima Rouag est venue de Constantine. Elle propose des coffrets de Djouzia (entre 1000 et 2000 da), de l’eau de rose (100 da) et eau de fleur d’oranger (100 da).
Mezani Naima, quant à elle, fabrique des produits cosmétiques naturels. Sur son présentoir, des savons à la lavande et noix de coco (500 da), des sels de bain (1200 da), des huiles pailletées (1000 da) et du savon noir (1000 da).
Alger a désormais son Festival International du Couscous. Un événement culturel attendu par les inconditionnels de ce plat, symbole de l’art culinaire de notre pays. Entrée et dégustation gratuites.