Politique

Fête du 1er Novembre : le coup de grâce pour Saïd Bouhadja

C’est le coup de grâce. À la veille des festivités du 1er Novembre, le vieux moudjahid Saïd Bouahdja n’est pas convié aux cérémonies commémoratives.

 « Jusqu’à présent, je n’ai pas d’invitation de la présidence de la République pour assister aux festivités du 1er Novembre. Je ne peux pas donc assister », a déclaré le président de l’APN destitué à TSA Arabi.

Avant d’ajouter :  « J’ai toujours assisté, ces 20 dernières années, aux festivités du 1er Novembre, en tant que Moudjahid, mais cette année je n’ai pas reçu d’invitation ».

À moins d’une invitation de dernière minute, le président de l’APN destitué manquera l’événement. Il ne sera pas sur la liste de ceux qui se bousculeront sous les ors de la République pour fêter la date du déclenchement de la révolution en compagnie d’autres Moudjahidine et personnalités politiques.

La décision de ne pas inviter Bouhadja aux festivités du 1er Novembre dénote de l’amertume de ceux qui lui reprochent de n’avoir démissionné, comme l’ont réclamé les partis de la majorité parlementaire.

En pleine tempête à l’APN, Saïd Bouhadja était convaincu de sa présence le 1er Novembre au milieu des autres moudjahidine. « Je serai présent aux festivités du 1er Novembre en tant qu’ancien moudjahid et personne ne peut m’en en empêcher. Je suis sur la liste des invités de la Présidence depuis toujours et je ne vois pas pourquoi cela ne serait plus le cas », a-t-il  déclaré à TSA Arabi.

Soutien indéfectible

Pourtant, le président destitué bénéficie du soutien de la famille révolutionnaire qui s’est manifestée dès le début du conflit à l’APN. La très puissante Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a été la première à monter au créneau pour défendre l’un des leurs.

« La tentative de certaines parties de nuire à l’histoire de nos Moudjahidine et d’attenter à leur glorieux passé constituent un dangereux précédent qui impose à tous de s’y opposer fermement et de refaire leur examen de conscience à l’égard de ceux qui se sont sacrifiés par le passé, un passé récent, afin que l’Algérie restera debout devant les nations », a dénoncé l’ONM dans un communiqué.

Même réaction de la part de l’Association nationale des condamnés à mort : « Nous, les anciens condamnés à mort, chahids vivants, purs et durs produits du pur et dur FLN qui a libéré le pays, déclarons ici notre ferme soutien au frère Saïd Bouhadja ».  « Les responsables de ce complot n’ont eu ni respect à l’homme, ni à sa fonction, ni à son passé, ni aux lois de la République », a ajouté l’Association, en affirmant que ces responsables « ont provoqué une grave crise qui a débouché sur le blocage de l’APN ».

L’autre grande figure de la Révolution, Louisette Ighilahriz, a elle aussi soutenu le moudjahid Bouhadja. « Said Bouhadja est un moudjahid connu qui n’a ni volé ni menti pour qu’il laisse son poste à ces individus qui se comportent comme des enfants de la rue et non comme des élus », a réagi Louisette Ighilahriz.

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