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Fêtes de l’Aïd : faut-il accorder un congé plus long aux Algériens ?

Fêtes de l’Aïd : faut-il accorder un congé plus long aux Algériens ?

Les Algériens ont célébré l’Aïd el-fitr vendredi et samedi cette année. Cette fête religieuse a coïncidé avec le repos hebdomadaire ce qui n’a pas permis à de nombreuses personnes de se déplacer pour la fête en famille.

Deux jours, c’est insuffisant pour faire de longs déplacements et célébrer l’Aïd el-fitr ou l’Aïd el-Adha. L’Algérie accorde deux jours de congé payé aux travailleurs à l’occasion de ces deux fêtes religieuses.

Pour de nombreux Algériens, c’est insuffisant. L’Aïd el-fitr 2023, qui a coïncidé avec le week-end a été l’occasion pour relancer le débat sur la question : faut-il accorder un congé plus long lors des fêtes de l’Aïd ?

Une comparaison est faite avec les autres pays arabes. Un constat s’impose : l’Algérie fait partie des pays qui accordent la plus courte durée de congé pour l’Aïd. Dans certains pays, les vacances institutionnalisées pour l’Aïd atteignent huit jours comme c’est le cas au Qatar.

Cette année, l’Aïd el-fitr a été célébré vendredi et samedi 21 et 22 coïncidant avec le week-end ce qui fait que réellement les Algériens n’ont pas vraiment eu de jours de congé supplémentaires.

 

Sur les réseaux sociaux, des appels sont lancés aux autorités pour revoir la période de congé de l’Aïd. « Ce n’est pas suffisant d’avoir uniquement deux journées pour l’Aïd qui est une fête religieuse importante pour les musulmans », peut-on lire dans une publication largement relayée sur Facebook.

 


Contacté ce lundi 24 avril, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation, Satef, Boualem Amoura, s’est prononcé en faveur d’une révision de la durée de période de congé en Algérie et il expose ses arguments.

 

La durée du congé de l’Aïd el-fitr fait débat en Algérie

 

« L’Algérie est un pays très vaste. Quelqu’un qui est de Ouargla et qui travaille à Alger perd plus d’une journée rien que sur les routes pour aller et revenir. Je connais quelqu’un de Béjaïa qui enseigne à Oran, vous vous imaginez que ce n’est pas facile de célébrer l’Aïd en famille et faire le trajet entre les deux villes en deux jours seulement  », soutient le SG du Satef.

 

Mettant en avant l’attachement des Algériens aux fêtes de l’Aïd el-fitr et l’Aïd elAdha, Boualem Amoura recommande d’allonger la période de congé durant ces deux fêtes religieuses et familiales.

 

« Il faut au moins trois jours de congé pour l’Aïd. C’est raisonnable et suffisant et ce n’est pas préjudiciable pour le trésor public », recommande-t-il.

 

Le secrétaire général de la Satef affirme que beaucoup d’établissements scolaires n’ont pas travaillé dimanche. Des enseignants comme des élèves originaires de régions lointaines ont fait le pont et n’ont pas rejoint les écoles ce dimanche, jour de reprise.

 

L’avis de Boualem Amoura ne fait pas l’unanimité. Un autre syndicaliste dans le secteur de l’éducation nationale pense que la polémique sur la durée de congé pour l’Aïd est « un faux débat ».

 

« Pourquoi on a ce débat uniquement cette année quand on a vu les autres pays. Si on compare à longueur d’année on peut voir qu’en Algérie, nous avons d’autres fêtes que d’autres pays n’ont pas. Ce n’est pas vraiment un sujet dont il faudrait débattre », a-t-il indiqué.

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