Alger ne dispose pas de feux tricolores et la régulation de la circulation automobile se fait toujours de manière archaïque, avec des policiers postés dans la plupart des carrefours.
En 2017, un ambitieux projet de réalisation d’un réseau de 500 feux tricolores, connectés et gérés à distance, a été lancé pour doter la capitale d’un outil moderne de régulation de la circulation automobile, indispensable pour une ville qui connaît des embouteillages monstres.
Confié à la société algéro-espagnole Mobeal, ce projet dont une enveloppe de 15 milliards de dinars a été dégagée lors de son lancement, avait indiqué en juin 2017 le directeur des Transports de la wilaya d’Alger, Rachid Ouazene, a buté sur deux principaux obstacles.
Selon le ministre des Travaux publics Farouk Chiali qui occupe l’intérim du département des Transports depuis le limogeage de Lazhar Hani début janvier, a expliqué ce lundi à l’APN que seulement 22 carrefours ont été dotés de feux tricolores. Ce projet a enregistré un retard qui n’était pas prévu, a-t-il dit.
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Autoroutes à étages
Pour expliquer cet échec, M. Chiali a donné deux raisons : le refus des autorités d’accorder les autorisations pour l’utilisation des caméras de surveillance et la fibre optique et le départ du partenaire espagnol en raison de la pandémie du Covid-19 qui a provoqué l’arrêt d’autres projets.
Chiali s’exprimait devant la Commission des transports et des télécommunications de l’APN, lors d’une audition consacrée au débat du plan de circulation de la capitale ainsi que de l’état du secteur des transports et de ses perspectives, selon un communiqué de la chambre basse du Parlement.
Pour le ministre, la solution aux problèmes de congestion de la circulation automobile dans la capitale est la réalisation d’ « autoroutes à étages en raison de la faiblesse des capacités d’absorption du trafic routier par les routes existantes« . Il a précisé par exemple que l’autoroute Alger – Zeralda, souvent encombrée aux heures de pointe, connaît un trafic de 22.000 véhicules par jour.