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FFS : « Tout s’est aggravé » en Algérie depuis le 22 février 2019

FFS : « Tout s’est aggravé » en Algérie depuis le 22 février 2019

A 18 jours de la célébration du 2e anniversaire du déclenchement du hirak populaire le 22 février 2019 qui a mis fin à 20 ans de règne d’Abdelaziz Bouteflika, le FFS dresse un tableau sombre de la situation en Algérie.

Le parti fondé par feu Ait Ahmed affirme que « rien n’a changé » en Algérie depuis le déclenchement de la révolution du 22 février. « Au contraire. Tout s’est aggravé à la fois sur le plan politique, économique, social, sanitaire », déplore-t-il dans un discours prononcé ce vendredi 5 février par l’Instance présidentielle du parti à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national.

« (…) notre peuple est confronté à une crise sanitaire sans précédent qui a endeuillé de nombreuses familles, la crise sociale et économique l’a appauvri et de nombreux citoyens et citoyennes connaissent des violences et des privations de liberté d’un système autoritaire soucieux uniquement de sa pérennité », développe le FFS, qui « constate et dénonce l’immobilisme politique du régime, qui face à la montée des périls sur le front interne et externe, maintient sa feuille de route qui ne fait que préserver le statu quo de son système de gouvernance sous la protection de la force et non du droit. »

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Le FFS poursuit en affirmant que le projet de la nouvelle loi électorale en prévision des élections locales et législatives « anticipées ne vise en vérité qu’à donner une façade démocratique à un régime autoritaire. »

« Décidément le régime est un mauvais élève. Il a oublié la leçon du dernier référendum constitutionnel qui a essuyé un rejet populaire massif et historique. En renonçant à se lancer dans d’autres simulacres électoraux cela lui éviterait d’autres échecs aussi cuisants. Les pouvoirs successifs n’ont fait qu’apporter de fausses solutions à de vrais problèmes (…) Les résultats nous les connaissons tous. Un pays bloqué dans son évolution vers l’État de droit et la démocratie. Un peuple empêché d’exercer son droit à l’autodétermination. Un Etat menacé dans sa souveraineté. Une Nation au bord de l’effondrement », énumère-t-il.

Le FFS pointe aussi qu’en « plus de la complexité et de la dangerosité de la crise multiforme causée par une gestion liberticide et chaotique depuis l’indépendance nationale », les Algériens sont confrontés à une « situation socioéconomique désastreuse aux conséquences hélas, incontrôlables et dramatiques à court et à moyen termes. »

Pour le FFS, la situation est « désormais devenue insoutenable et explosive, un climat délétère et suffoquant est aujourd’hui amplifié par la résurgence d’une atmosphère faite d’insécurité et de propagande destructrice qui vise à semer le trouble et l’inquiétude au sein des populations déjà en proie à toutes les angoisses et à toutes les privations. »

Pour trouver des solutions à la crise qui frappe l’Algérie, le FFS réitère son « appel à tous les acteurs politique et sociaux et à toutes les forces vives de la nation sans exclusion pour s’inscrire dans le processus d’un dialogue inclusif, responsable et global afin d’aboutir sans plus tarder à un compromis politique global et historique. »

Il réclame notamment la « libération de tous les détenus politiques et d’opinion, l’ouverture des champs politique, médiatique et des espaces de libre expression et de circulation, la levée immédiate des entraves à l’action politique, syndicale, journalistique et associative ».

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