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Fiat fabriquées au Maroc : un autocollant sème la zizanie en Italie

La douane et la police financière du port de Livourne en Italie ont saisi 134 Fiat Topolino en provenance du Maroc où le constructeur possède une usine. La cause ? Comme l’explique le journal français Les Échos, ce lundi 27 mai, ces voitures portaient sur la portière un autocollant minuscule aux couleurs du drapeau de l’Italie.

L’affaire a rapidement dépassé le cadre des douanes et s’est transformée en bras de fer entre le gouvernement et le constructeur Stellantis, propriétaire de plusieurs marques, dont Fiat en Italie et Peugeot en France.

Le groupe Stellantis dispose d’une grande usine à Kénitra au Maroc, d’une capacité de 90.000 véhicules par an. Il s’agit de l’ex-usine du groupe français PSA, désormais membre de l’alliance Stellantis.

Une volonté de tromper les clients italiens de Fiat

Le gouvernement italien considère le fait d’apposer un logo aux couleurs de l’Italie sur les Topolino comme une tromperie puisque ces voitures n’ont pas été produites en Italie, mais à l’étranger.

Il y a une volonté flagrante de tromper les clients sur le pays d’origine du produit, ont estimé les autorités italiennes qui ont donc procédé à la saisie de toute la cargaison, 134 Fiat Topolino au total.

Dans un communiqué rendu public après la saisie effectuée par les autorités italiennes, le groupe Stellantis a réfuté l’accusation, assurant n’avoir jamais tenté de tromper les clients puisque le pays d’origine des véhicules en question était affiché.

Italie : un autocollant sur des voitures fabriquées au Maroc sème la zizanie

Stellantis a expliqué que le petit autocollant aux couleurs de l’Italie était destiné à montrer « l’origine entrepreneuriale » du produit, rappelant que le modèle en question a été conçu à Turin par les pro­fes­sion­nels du « Cen­tro Stile Fiat de Stel­lan­tis Eu­rope S.p.A., une so­ciété ita­lienne ».

Bien qu’il ait tenté de défendre sa démarche, Stellantis a toutefois décidé, pour mettre fin à la polémique, de retirer l’autocollant contesté des portières de la Topolino fabriquée au Maroc.

L’opération est simple, mais elle attend le feu vert des autorités italiennes, nécessaire pour la levée de la mesure de saisie, indique le journal Les Échos.

Le gouvernement italien s’intéresse de près à cette pratique de présenter des produits comme étant italiens alors qu’ils ne le sont pas vraiment. Pour la présidente du Conseil, Giorgia Me­loni, et le mi­nistre de l’En­tre­prise et du Made in Italy, Adolfo Urso, « si vous vou­lez vendre une voi­ture en la pré­sen­tant comme un bijou ita­lien, cette voi­ture doit être fa­bri­quée en Ita­lie ».

Adolfo Urso est à l’origine d’une loi contre l’« italien sounding », ou l’utilisation abusive du made in Italy, lorsque, dit-il, il a « pris conscience du phé­no­mène des excès de la mon­dia­li­sa­tion ». « La loi est la même pour tous, dans tous les sec­teurs », a-t-il réitéré.

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